par Alexandra Schwarz et Boris Gröndahl

L'OeIAG va coordonner au cours des deux prochains mois des discussions entre le gouvernement l'Union européenne et les deux candidats encore en lice, parmi lesquels l'allemand Lufthansa, sur l'avenir de la dette de 900 millions d'euros accumulé par Austrian.

Air France-KLM, de son côté, semble définitivement hors course : le directeur général de l'OeIAG s'est refusé à donner l'identité des deux candidats encore en lice mais, au cours d'un entretien à une chaîne de télévision autrichienne, il a approuvé de la tête lorsqu'on lui a demandé s'il s'agissait de Lufthansa et du groupe russe S7.

Lufthansa exige de la holding qu'elle assume la moitié environ de l'endettement d'AUA et n'offre qu'un prix symbolique pour les 42% du capital de la compagnie mis en vente, a déclaré dimanche un membre du conseil de surveillance d'OeIAG.

Selon un communiqué de la holding, "les offres incluent l'exigence d'une aide publique pour renforcer la situation financière d'AUA, à laquelle l'OeIAG ne peut répondre faute d'un cadre juridique".

Son conseil de surveillance "demande donc au gouvernement autrichien de prolonger le mandat de privatisation pour définir le cadre juridique nécessaire".

Le ministère des Finances a précisé que les deux partis membres de la coalition avaient donné leur accord à la prolongation.

Le mandat de vente confié à l'OeIAG devait initialement expirer mardi. Il stipule que l'Etat peut vendre la totalité de ses parts à condition qu'un actionnaire autrichien conserve un quart du capital et que la reprise garantisse autant que possible le maintien de la marque AUA, celui de son siège et de sa plateforme aéroportuaire à Vienne, ainsi que celui de l'emploi.

Air France-KLM avait déclaré la semaine dernière n'avoir pas déposé d'offre de reprise tout en restant intéressé par le dossier Austrian. De son côté, S7 avait expliqué avoir déposé une "lettre" tout en soulignant que cela était soumise à certaines conditions.

Lufthansa a annoncé lundi que son offre était valable jusqu'à la fin de l'année. S7 s'est refusé à tout commentaire.

Quant à la Commission européenne, elle a souligné qu'elle vérifierait si le montage de l'opération ne constituait pas une aide d'Etat.

A la Bourse de Vienne, l'action Austrian Airlines cédait 7,5% en milieu d'après-midi à 2,84 euros, après avoir perdu jusqu'à plus de 15%.

Boris Groendahl, version française Benoit Van Overstraeten