Aviva recule de 0,89% à 324,70 pence à la Bourse de Londres, après avoir dévoilé sa nouvelle politique de dividende lors d'un point d'activité. L'assureur britannique a annoncé le versement d'un dividende intérimaire 2020 de 7 pence par action, qui sera versé en janvier 2021. Le conseil d'administration s'est également prononcé en faveur d'un dividende supplémentaire de 14 pence, dont le versement sera décidé au mois de mars, portant le total à 21 pence par action pour le compte de l'exercice 2020. Une baisse de près d'un tiers par rapport à 2018, mais une nette hausse en dépit du contexte.

En effet, en 2018, Aviva avait payé un dividende de 30 pence par action, et souhaitait verser 30,9 pence en 2019, avant que la crise sanitaire ne frappe. Sous la pression des autorités de régulation, l'assureur s'est alors abstenu de verser le dividende final, limitant ainsi le dividende annuel à 15,5 pence. 

Mais grâce à une bonne performance de ses activités sur ses marchés principaux, Aviva envisage désormais de reverser à ses actionnaires ses excédents de capitaux et prévoit une hausse des dividendes de 1% à 5% ("low to mid-single digits") à l'avenir.

"Nous offrirons davantage de valeur aux actionnaires en restituant les capitaux excédentaires au-delà d'un ratio de couverture de 180 %, une fois que notre objectif de levier d'endettement [de moins de 30%, ndlr] aura été atteint", a ainsi déclaré Amanda Blanc, la CEO du groupe.

Aviva espère par ailleurs dépasser son objectif initial de 1,5 milliard de livres sterling de désendettement d'ici 2022.

Pour l'heure, à fin septembre, le ratio de solvabilité d'Aviva est estimé à 195% (contre 194% au trimestre précédent), pour un surplus de capital de 11,8 milliards de livres.

Ses nouvelles affaires Vie au Royaume-Uni et en Irlande ont progressé de 40% à 9,2 milliards de livres, pour un total au niveau groupe de 32,1 milliards (-1%), les primes d'assurance souscrites en Europe continentale et Asie ont augmenté  de 4% à 1,271 milliards (essentiellement dû à une hausse des tarifs en France).

Enfin, l'impact du covid-19 a été revu à la baisse à 100 millions de livres, en raison de la fréquence moins importante des réclamations au troisième trimestre causée par le ralentissement de l'activité économique.