L'assureur britannique Aviva survole un FTSE 100 bien morne aujourd'hui après avoir annoncé qu'il redistribuerait à ses actionnaires au moins 4 milliards de livres sterling d'ici la fin du premier semestre 2022, alors que les analystes de Jefferies pensait que cela prendrait des années. Cette opération débutera avec un programme de rachat d'actions qui devrait commencer immédiatement et pourrait s'élever jusqu'à 750 millions de livres. Ce matin, les investisseurs n'ont d'yeux que pour cette annonce et font grimper l'action Aviva de 3,29% à 420,20 pence.

Ils en oublient la performance semestrielle mitigée, selon les analystes, "avec un résultat décevant en Vie qui n'est que partiellement compensé par le Non-Vie", explique Jefferies. Des données qui "indiquent qu'il reste beaucoup de travail à faire sur le plan opérationnel", affirme pour sa part UBS.

Aviva a en effet réalisé un bénéfice opérationnel de 725 millions de livres au premier semestre 2021, en hausse de 17% sur un an, mais en-deça de 7,2% au consensus. En cause: une performance du segment Vie qui est inférieur de 21,2% aux attentes. De son côté, le Non-Vie est en ligne au Royaume-Uni (+0,5%) et confortablement en avance au Canada (+27,9%).

Par ailleurs, le ratio Solvabilité II du groupe atteint les 203% alors qu'il était attendu à 209%, malgré le versements en espèces de 1,063 milliard de livres soit supérieurs de 36,6% aux prévisions.

De plus, pour en revenir aux actionnaires, Aviva paiera un dividende intérimaire de 7,35 pence, légèrement inférieur aux 7,37 pence espérés.