Un accord difficile à conclure

Fin novembre, Aviva avait lancé une offre publique d’achat (OPA) jugée agressive pour Direct Line. Toutefois, les investisseurs de Direct Line avaient refusé la proposition initiale de 4,2 milliards de livres sterling, exigeant une meilleure prime. Après des négociations intenses, les deux parties sont parvenues à un accord préliminaire début décembre. Aviva avait alors jusqu’à la fin du mois pour finaliser une offre formelle ou abandonner le projet.

Finalement, l’accord a été scellé : chaque actionnaire de Direct Line recevra 0,2867 action nouvelle Aviva, 129,7 pence en numéraire, ainsi qu’un dividende pouvant atteindre 5 pence. Cette offre valorise l’action Direct Line à 275 pence, portant le total de l’opération à 3,7 milliards de livres sterling. À noter que dès l’annonce de la première offre le 27 novembre, le cours de Direct Line avait bondi de 57 %, clôturant à 158,70 pence.

Une fusion sous haute surveillance

Malgré l’accord entre les deux entreprises, l’acquisition n’est pas encore finalisée. Le feu vert des autorités réglementaires reste une étape cruciale. En particulier, la Competition and Markets Authority (CMA), qui supervise les lois de la concurrence au Royaume-Uni, devrait examiner l’affaire avec attention.

Si la fusion est approuvée, elle marquera une étape décisive pour Aviva. La société deviendrait le plus grand assureur automobile du Royaume-Uni, dépassant ainsi Admiral, son principal concurrent. Selon Bloomberg Intelligence, cette opération permettrait à Aviva de doubler sa part de marché dans le secteur, consolidant ainsi sa position de leader sur le marché britannique.