Paris (awp/afp) - CNP Assurances a enregistré un bénéfice net en hausse de 8,4% sur un an au premier semestre, à 748 millions d'euros, tiré par l'acquisition de certaines activités d'assurance vie d'Aviva en Italie, selon les chiffres publiés mercredi par le groupe, devenu début juin filiale à 100% de La Banque Postale.

A change et périmètre constants, le bénéfice net a crû de 4,6%, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 22,4% au premier semestre, à 19,9 milliards d'euros (+2,2% à périmètre et change constants).

Ces "très bons résultats", selon Stéphane Dedeyan, directeur général de CNP Assurances, qui s'est exprimé lors d'un point presse, auraient même pu être meilleurs sans la provision pour participation aux excédents, de 292 millions d'euros net.

Cette provision représente une mise en réserve des bénéfices des contrats d'assurance vie réalisés, afin de les distribuer plus tard pour lisser les rendements.

"Nous verrons en fin d'année ce que nous en ferons", a déclaré Thomas Béhar, directeur général adjoint de CNP Assurances.

La remontée des taux pourrait en effet pousser le groupe à utiliser ses réserves, "nettement supérieures à la moyenne du marché" selon M. Dedeyan, pour améliorer le rendement de ses contrats en fonds euros, pénalisé par les taux bas de ses dernières années, le temps que le stock d'obligations qui les compose se renouvelle.

Les résultats ont par ailleurs été dopés par les acquisitions de certaines activités d'assurance vie d'Aviva en Italie, en 2021, et qui se sont conclues ce mercredi par le rachat des parts qui manquaient à CNP Assurances auprès d'Unicredit.

"Nous avons vraiment changé de dimension en Italie", devenue le deuxième marché après la France et devant le Brésil, a commenté M. Béhar.

L'international, dont le chiffre d'affaires a crû de 70% sur un an au premier semestre (+11,3% à périmètre et change constants) a permis de compenser la baisse de l'activité en France sur la même période, de 2,6%.

Devenu filiale à 100% de La Banque Postale début juin, le groupe ne compte pas s'arrêter là et lorgne notamment vers le Mexique et la Colombie.

"Nous sommes en conquête", avec une "stratégie de développement", a déclaré Stéphane Dedeyan, précisant cependant que le groupe "n'a pas trop envie de s'éparpiller" et exclut a priori les zones où il n'est pas présent, c'est-à-dire les États-Unis et l'Asie.

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