PARIS (Reuters) - Axa, plus important assureur d'Europe derrière Allianz, a battu les attentes en termes de trésorerie et de solvabilité en 2020, ce qui fait grimper son cours de Bourse alors même que la pandémie a pesé sur ses bénéfices.

A fin décembre, la trésorerie s'est établie à 4,2 milliards d'euros, bien au-delà de la fourchette souhaitée par le groupe entre un milliard et trois milliards d'euros. Un niveau qui replace le groupe dans la catégorie des grands assureurs les mieux capitalisés du secteur, ont estimé les analystes de Credit Suisse.

Le ratio de solvabilité mesuré par Solvency II s'établit à 200%, au-dessus des 190% attendus par les analystes.

Ces solides performances permettent à Axa de proposer un dividende de 1,43 euro - soit le niveau qu'il souhaitait verser initialement l'an dernier avant de réduire son coupon à 73 centimes par action face à la crise du coronavirus.

A la Bourse de Paris, l'action Axa progressait de 3,76% à 21,07 euros à 12h48, de loin la plus forte hausse du CAC 40, quasi-inchangé au même moment.

Le résultat net d'Axa a toutefois reculé de 18% sur l'année 2020, à 3,16 milliards d'euros, contre 4,4 milliards attendus par le consensus défini par Refinitiv I/B/E/S.

Le résultat opérationnel a chuté de 34% sur un an tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 7%.

Le groupe français a déclaré que les réclamations liées à la fermeture des commerces et aux annulations d'événements causées par l'épidémie de coronavirus s'étaient établies à 1,5 milliard d'euros, un impact conforme à ses prévisions.

S'exprimant lors d'une conférence avec les journalistes, le directeur financier d'Axa, Etienne Bouas-Laurent, a déclaré que le groupe s'attendait à une "dynamique positive" sur les prix jusqu'à la fin de l'année pour son unité XL.

Cette filiale, spécialisée dans l'assurance dommages des grandes entreprises, a été lourdement affectée par la crise sanitaire et le nombre élevé de catastrophes naturelles. En novembre, Axa a annoncé qu'il allait la recapitaliser à hauteur d'un milliard d'euros.

(Matthieu Protard; version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault)