(Au 3e paragraphe, lire millions et non milliards)

* Résultat opérationnel en hausse de 12% à 215 millions d'euros

* Décollecte nette de 1,2 milliard d'euros en 2011

* Encours en baisse de 0,8% à 512 milliards d'euros

* Le redressement d'Axa Rosenberg toujours à l'ordre du jour

par Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS, 21 février (Reuters) - Axa Investment Managers (IM) a fait état d'une croissance de sa rentabilité en 2011, malgré une collecte nette négative, soutenu par le retour de la croissance sur la majorité de ses expertises de gestion, mais n'a rien dit sur l'avenir d'Axa Private Equity.

Pour 2012, la filiale de gestion d'actifs de l'assureur Axa veut renforcer ses parts de marché sur ses marchés-clés et continuera à renforcer ses capacités de distribution dans chacune de ses régions d'implantation, en se focalisant tout particulièrement sur l'Europe et l'Asie.

La société de gestion affiche en 2011 un résultat opérationnel en hausse de 12%, à 215 millions d'euros, à comparer aux 206 millions d'euros enregistrés par Axa IM en 2006, avant la crise financière, soutenu notamment par une croissance de 6% de son chiffre d'affaires et une hausse limitée à 3% de ses coûts.

"Le rebond tant espéré s'est produit (...) Nous sommes aujourd'hui à un niveau de rentabilité qui est supérieur à celui auquel nous étions avant la crise", a déclaré mardi Dominique Carrel-Billiard, directeur général d'Axa IM, lors d'une conférence de presse.

Fin novembre, le dirigeant s'était montré confiant pour 2011 à la lueur des chiffres enregistrés depuis le début de l'année en termes de collecte, de stabilité de ses équipes et de performance d'investissement. (voir )

AUCUN PROJET CONCERNANT ALLIANCEBERNSTEIN

Interrogé sur l'avenir d'Axa Private Equity, Dominique Carrel-Billiard a simplement rappelé que la revue stratégique entamée par le groupe se poursuivait alors que, début janvier, des sources proches du dossier avait dit qu'Axa ne prendrait aucune décision sur la vente de sa filiale de capital-investissement avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

"Je n'ai rien à annoncer et l'on ne peut rien exclure", a déclaré Dominique Carrel-Billiard.

Il a de même indiqué n'avoir aucun projet concernant AllianceBernstein, contraint d'annoncer la suppression de plusieurs postes et la consolidation ou la liquidation de certains de ses fonds de taille modeste.

A fin 2011, les encours ont baissé de 0,8%, à 512 milliards d'euros, l'effet de marché négatif de trois milliards d'euros et un changement de périmètre (-3,0 milliards), lié à la cession d'une partie des activités vie, épargne et retraite d'Axa au Royaume-Uni, ayant été partiellement compensé par un effet change favorable (+5,0 milliards d'euros).

Sur 2011, la collecte nette ressort à -1,2 milliard d'euros, contre -20,2 milliards en 2010 et -18,5 milliards en 2009.

Ajusté de la décollecte de cinq milliards d'euros d'Axa Rosenberg et de la sortie volontaire de plusieurs plans d'actionnariat salarié jugé non rentable (environ deux milliards d'euros), Axa IM affiche une collecte positive de six milliards d'euros, a précisé Christophe Coquema, Global Chief Operating Officer chez Axa IM.

Cette progression s'explique principalement par des flux entrants dans les joint-ventures d'AXA IM en Asie, les plates-formes de gestion alternative, actions discrétionnaire et obligataire d'AXA IM, et provenant pour l'essentiel de la clientèle institutionnelle.

S'agissant d'Axa Rosenberg, à l'origine de 30 milliards d'euros de décollecte subie par Axa IM sur les trois dernières années, Dominique Carrel-Billiard a dit espérer ralentir, voire arrêter la décollecte enregistrée par la filiale américaine, dont le redressement est "toujours à l'ordre du jour".

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* LE POINT sur la gestion d'actifs en France (Edité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : AXA, AllianceBernstein Holding LP