Londres (awp/afp) - Le groupe de défense britannique BAE Systems a relevé ses prévisions mardi pour l'exercice 2022, principalement à cause de la vigueur du dollar dans un contexte de tensions géopolitiques favorable aux dépenses militaires.

BAE Systems s'attend désormais à des ventes en hausse de 7 à 9% sur un an pour l'exercice 2022 contre 2 à 4% auparavant, comparé à un chiffre d'affaires de 21,3 milliards de livres (23,77 milliards de francs suisses) en 2021, à cause de la flambée du dollar par rapport à la livre sur un an.

A taux de change constant, les prévisions sont en revanche globalement inchangées, fait valoir BAE Systems dans un communiqué mardi.

Le groupe met en avant "un flux de commandes solides de plus de 10 milliards de livres déjà sécurisées au deuxième semestre".

Le directeur général Charles Woodburn souligne que les clients du groupe "font face à un environnement de menaces élevées" qui les amène à renforcer leurs programmes de défense.

"BAE bénéficie des tensions géopolitiques actuelles", remarque Olly Anibaba, analyste de Third Bridge.

"Nos experts s'attendent à ce que ce que les budgets de défense américains et européens continuent à croître sur les prochains deux à cinq ans" notamment avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ajoute-t-il.

Ce conflit "a mis en lumière l'efficacité du système avancé de précision d'armes létales (APKWS) de BAE et nos experts s'attendent à ce qu'il soit adopté par plus d'alliés de l'Otan", poursuit-il, tout comme le programme d'avions de combat Tempest qui devrait bénéficier de l'augmentation prévue des dépenses de défense britanniques.

En outre, BAE est un "leader dans l'électronique militaire" lié aux ventes d'avions de chasse Boeing F-15, F-18 et F-35", note encore M. Anibaba.

D'après lui, ce sont les véhicules de combat qui représentent le talon d'Achille du groupe, qu'il encourage à explorer des fusions et acquisitions.

L'action prenait 3,28% à 750,00 pence vers 10H20 GMT.

Le groupe a parallèlement annoncé mardi une commande pour 4,2 milliards de livres du gouvernement britannique pour fabriquer cinq frégates pour la Marine royale à Glasgow, un contrat qui devrait soutenir 4.000 emplois dans le groupe et à travers la chaîne d'approvisionnement.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait annoncé mardi la construction de ces frégates de guerre supplémentaires "face à la menace russe croissante", selon un communiqué de Downing Street.

afp/lk