Pékin (awp/afp) - Le géant chinois de l'internet Baidu a annoncé mardi le retour à un chiffre d'affaires positif sur un an au troisième trimestre, à la faveur d'une reprise de l'économie en Chine et de l'intelligence artificielle.

Coté à New York mais basé à Pékin, le groupe a vu son chiffre d'affaires s'établir à 28,2 milliards de yuans (3,9 milliards de francs suisses) sur la période juillet-septembre.

Il s'agit d'une hausse de 1% sur un an et d'un résultat légèrement supérieur aux attentes d'analystes interrogés par l'agence financière Bloomberg, qui tablaient en moyenne sur 27,5 milliards de yuans.

Le bénéfice net de Baidu s'affiche également en hausse sur un an au troisième trimestre à 13,67 milliards de yuans. Ce résultat est presque quatre fois supérieur au bénéfice net du trimestre précédent.

Pénalisé par des recettes publicitaires en baisse sur fond d'épidémie de Covid-19, le groupe avait alors fait état d'un chiffre d'affaires en recul sur un an au deuxième trimestre.

A l'exception de foyers localisés, la Chine a depuis largement endigué la contagion et l'économie du géant asiatique a redémarré.

"Baidu est en bonne position pour continuer à profiter de la reprise de l'économie chinoise" grâce aux activités d'informatique en nuage (cloud) et l'intelligence artificielle, s'est félicité dans un communiqué le patron et fondateur du groupe, Robin Li.

Baidu est le moteur de recherche dominant sur le marché chinois où les mastodontes étrangers Google et Yahoo sont inaccessibles sans logiciel de contournement VPN.

Mais cette activité, qui est son coeur de métier, connaît un ralentissement ces dernières années dans un contexte de concurrence de plus en plus forte.

Le groupe s'est du coup lancé dans une diversification tous azimuts et est présent notamment dans la vidéo en ligne (avec iQiyi, sorte de Netflix chinois), l'intelligence artificielle et le développement de voitures autonomes.

Poursuivant cette stratégie, Baidu a par ailleurs annoncé l'acquisition pour environ 3,6 milliards de yuans (462,4 millions d'euros) de la plateforme chinoise de vidéo en ligne JOYY.

afp/al