MILAN (Reuters) - UniCredit a annoncé jeudi prévoir de lancer un rachat d'actions de 1,6 milliard d'euros après que son bénéfice au premier trimestre a chuté de 70% en raison de provisions sur ses activités en Russie.

Le groupe est l'une des banques européennes les plus exposées à la Russie avec sa filiale AO UniCredit Bank, qu'elle chercherait à vendre, selon deux sources proches du dossier.

La deuxième banque italienne a indiqué avoir constitué 1,3 milliard d'euros de provisions au cours du trimestre, principalement liées à la Russie.

Le bénéfice net s'est établi à 247 millions d'euros, en dessous de la prévision moyenne des analystes qui tablaient sur 413 millions d'euros.

La banque se dit déterminée à distribuer au moins 16 milliards d'euros de dividendes et de rachats d'actions aux investisseurs d'ici 2024.

Un rachat d'action de 1,6 milliard d'euros a été approuvé par les régulateurs et devrait être bientôt lancé, plus 1 milliard d'euros qui dépendrait de la Russie, a-t-elle précisé.

En tenant compte du rachat d'actions et de l'impact de la Russie, les fonds propres de base d'UniCredit s'élevaient à 14% à la fin du mois de mars, contre 15% au 31 décembre 2021.

Le directeur général Andrea Orcel a déclaré qu'UniCredit exécuterait intégralement son projet de rachat d'action de 2,6 milliards d'euros si le ratio de fonds propres de base restait supérieur à 13%.

(Reportage de Valentina Za; version française Elena Vardon; édité par Kate Entringer)