Les commentaires de Carlos Torres mardi soir sur la station de radio Cadena Cope font suite à la décision du gouvernement, qui s'oppose à l'offre, de lancer une consultation publique non contraignante sur la question, ce qui, selon les analystes, est un nouveau signe de réticence politique.
Le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a jusqu'au 27 mai pour soumettre l'accord au Conseil des ministres afin qu'il procède à une nouvelle analyse des effets possibles, après que l'autorité espagnole de la concurrence a approuvé le mois dernier le projet d'accord, qui valorise actuellement Sabadell à environ 15 milliards d'euros (17 milliards de dollars), sous réserve de plusieurs mesures correctives.
« Nous pensons que le ministre de l'Économie ne devrait pas soumettre l'opération au Conseil des ministres car, loin d'avoir un impact négatif sur tout élément d'intérêt général, cette opération est bénéfique non seulement pour les actionnaires, qui bénéficient d'une proposition très intéressante, mais aussi pour les clients et les entreprises », a déclaré M. Torres.
Si le ministre renvoie l'accord au Conseil des ministres, le gouvernement dispose alors d'un mois pour prendre une décision finale quant à l'approbation ou non de l'accord, avec ou sans conditions.
M. Torres a déclaré que si M. Cuerpo ne soumettait pas l'accord proposé au Conseil des ministres, « nous passerions rapidement à la période d'acceptation (de l'offre), le superviseur des marchés devant préalablement autoriser le prospectus d'offre publique d'achat ».
En vertu de la législation espagnole, le gouvernement ne peut empêcher une offre publique d'achat, mais il a le dernier mot sur la poursuite d'une fusion.
(1 dollar = 0,8884 euro) (Reportage de Jesús Aguado. Édité par Inti Landauro et Mark Potter)