La banque Sabadell ne s'attend pas à recevoir d'autre offre concurrente à la proposition de fusion présentée par BBVA, a déclaré mercredi son directeur général, César González-Bueno.
La semaine dernière, une autre banque espagnole, Abanca, a démenti une information du quotidien Expansión selon laquelle elle envisagerait une opération avec Sabadell. Unicaja a également affirmé qu'elle n'était pas en discussion avec Sabadell.
La législation espagnole impose que les organes dirigeants d'une entreprise faisant l'objet d'une OPA restent passifs et sollicitent l'avis des actionnaires avant toute action susceptible d'entraver le succès d'une acquisition.
Madrid s'oppose à l'opération, valorisée à plus de 14 milliards d'euros (15,860 milliards de dollars), en raison du risque de suppressions d'emplois. Le gouvernement a lancé à ce sujet une consultation publique non contraignante.
Mardi, le président de BBVA, Carlos Torres, a déclaré à la Cadena Cope que l'opération ne devrait pas faire l'objet d'un examen supplémentaire de la part du gouvernement, estimant qu'elle profiterait aux actionnaires, aux clients et aux entreprises.
Le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a jusqu'au 27 mai pour soumettre l'opération au Conseil des ministres afin d'analyser son impact, après que l'autorité espagnole de la concurrence a donné son feu vert à l'opération, sous réserve de mesures correctives.
En cas de présentation au Conseil, le gouvernement disposera d'un mois pour prendre une décision définitive sur l'approbation de l'opération, avec ou sans conditions.
Torres a précisé que si Cuerpo ne soumettait pas la proposition à l'exécutif, la période d'acceptation de l'offre serait rapidement ouverte, sous réserve de l'approbation préalable du prospectus de l'OPA par le superviseur des marchés.
Selon la loi espagnole, le gouvernement ne peut empêcher le dépôt d'une offre, mais il détient le dernier mot sur la poursuite ou non d'une fusion.
(1 dollar = 0,8884 euros)
(Reportage de Jesús Aguado. Rédaction : Inti Landauro, Mark Potter et Barbara Lewis ; édition espagnole : Tomás Cobos)