par Jesús Aguado

MADRID (Reuters) - Santander a affiché mercredi un bénéfice net presque multiplié par cinq au premier trimestre, soutenu par la baisse des dépréciations, les bénéfices record de sa filiale américaine et la forte croissance du groupe au Royaume-Uni.

Le géant bancaire, numéro deux du secteur en Europe en termes de capitalisation boursière, a dégagé un bénéfice net de 1,608 milliard d'euros, contre 331 millions d'euros un an plus tôt.

Les analystes avaient quant à eux tablé sur un bénéfice de 1,38 milliard d'euros au premier trimestre, bien en deçà des 1,84 milliard publiés au même trimestre en 2019.

Santander n'a comptabilisé sur la période aucune provision liée au COVID-19 alors qu'il avait dû provisionner 1,6 milliard d'euros à la même époque l'an dernier pour faire face à l'impact économique de la pandémie.

A la Bourse de Madrid, le titre Santander a d'abord ouvert en hausse avant de perdre près de 1% en fin de matinée.

La diversification de la banque espagnole à l'étranger, en particulier en Amérique latine, lui a permis de faire face aux conditions difficiles que subit le secteur bancaire européen depuis la crise financière.

Santander a vu son bénéfice sous-jacent aux États-Unis passer de 60 millions à 616 millions d'euros, de 52 millions à 294 millions d'euros au Royaume-Uni, et de 90 millions à 243 millions d'euros en Espagne sur la période.

Santander a par ailleurs prévu des changements dans la gouvernance de ces deux dernières régions : Nathan Bostock devrait rester à la tête du Royaume-Uni jusqu'à ce qu'un successeur soit nommé et Antonio Simoes, chef régional en Europe, remplacera Rami Aboukhair à la tête de l'Espagne.

Le groupe bancaire a clos le mois de mars avec un ratio de fonds propres CET1 (Common Equity Tier 1) à 11,89% selon les nouvelles normes comptables, inchangé par rapport au trimestre précédent et dans la fourchette de son objectif de 11% à 12%.

(Version française Juliette Portala, édité par Blandine Hénault)