La banque irlandaise, la seule à n'avoir pas été nationalisée après l'éclatement de la bulle immobilière, a indiqué qu'elle restait en bonne voie pour atteindre ses objectifs de restructuration dans le cadre de l'aide internationale fournie à l'Irlande.

Mais le directeur général Richie Boucher a néanmoins prévenu qu'il serait "très difficile" pour la banque de parvenir à son propre objectif d'une hausse de 2% d'ici 2014 de sa marge d'intérêt net (l'écart entre ce que la banque fait payer pour ses prêts et ce qu'elle paie pour emprunter).

En juin, la marge d'intérêt net a reculé à 1,2% contre 1,33% un an auparavant.

Au premier semestre, le bénéfice opérationnel avant provisions a baissé de 65% sur un an à 58 millions d'euros. La perte ajustée avant impôts s'est creusée à 907 millions d'euros contre 722 millions un an auparavant.

"Le premier semestre a été marqué par un environnement difficile. Le niveau très bas des taux d'intérêt de la banque centrale ont nui à nos taux de rémunération et par conséquent à nos revenus", a commenté Richie Boucher.

Les taux bas pratiqués par la Banque centrale européenne se répercutent à l'échelle nationale, ce qui signifie que la banque est contrainte de réduire ses taux d'intérêt sur 17 milliards d'euros de créances hypothécaires alors que la concurrence rend difficile un relèvement des taux des dépôts. Des taux bas au niveau de la banque centrale signifient en outre de moindres retours sur investissement.

En Bourse, le titre Bank of Ireland chutait de 6% à 12h30, de loin la plus forte baisse de l'indice Stoxx 600 des banques européennes (-0,07%).

Conor Humphries; Blandine Hénault pour le service français, édité par Dominique Rodriguez