Une première vague de départs de la capitale britannique sera lancée début 2019 et concernera environ 400 postes dans les équipes de marchés, de trading, de ventes et d'actifs obligataires de la banque américaine, ont dit les sources à Reuters.

Tom Montag, directeur général adjoint de Bank of America, a déclaré en novembre qu'environ 200 personnes des équipes de ventes et de trading seraient transférées vers l'Union européenne, en particulier à Paris.

Le nombre a augmenté depuis et l'établissement veut désormais attribuer chaque poste à Paris, ont dit les sources.

"C'est un plan agressif", a déclaré l'une d'elles.

La banque de Wall Street a entrepris la rénovation de 11.000 mètres carrés de bureaux à Paris, dont elle compte faire sa plate-forme européenne de trading pour ses clients après le Brexit, censé intervenir en mars 2019.

L'une des sources a déclaré que ce bâtiment pouvait accueillir plus de 700 personnes et que le personnel à Londres était en train d'être informé de sa future destination.

Avec le Brexit, les banques installées à Londres craignent de perdre leur passeport européen leur permettant d'exercer leurs activités dans l'ensemble de l'UE.

Alors que cette échéance approche et qu'aucun accord n'a été pour l'instant conclu sur les relations futures entre la Grande-Bretagne et l'UE, la plupart des grandes banques ne veulent plus attendre d'obtenir des éclaircissements et elles ont décidé de prendre des mesures pour limiter les perturbations vis-à-vis de leurs clients.

Bank of America a notamment décidé de fusionner sa filiale à Londres avec son entité irlandaise basée à Dublin, qui deviendra son siège principal au sein de l'UE.

La France s'est lancée dans une opération de charme pour tenter d'attirer des activités financières amenées à quitter la City de Londres.

HSBC a choisi de faire de Paris sa principale base en Europe mais la banque britannique a récemment réduit son estimation du nombre de postes transférés par rapport à une prévision initiale d'un millier.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Pamela Barbaglia

Valeurs citées dans l'article : Bank of America, HSBC Holdings