Ce bénéfice s'est élevé à 1,9 milliard de livres (2,1 milliard d'euros) sur la période avril-juin, contre 659 millions de livres il y a un an. Il est supérieur au consensus de 1,46 milliard de dollars en moyenne des analystes fourni par la banque.

Le groupe a précisé qu'il verserait un dividende provisoire de 2,5 pence par action, un niveau supérieur aux anticipations des analystes et à celui d'un pence versé au deuxième trimestre 2017.

Ces résultats portent des signes de promesse d'amélioration de la rentabilité de la banque, alors que le directeur général Jes Staley cherche à augmenter les revenus et à résister aux appels de l'investisseur activiste Edward Bramson, qui prône une réorganisation de l'activité banque d'investissement.

"C'est le premier trimestre depuis un certain temps sans frais de litiges, coûts de restructuration ou autres dépenses exceptionnelles qui ont pesé sur la rentabilité", relève Jes Staley dans un communiqué.

"Il s'agit de la première vision claire de la performance statutaire de l'entreprise que nous avons réorganisée au cours des deux dernières années et demie -banque de détail transatlantique et banque de gros- et c'est une vision positive", dit-il.

LA BANQUE D'INVESTISSEMENT SOUS PRESSION

Le titre Barclays, qui a gagné jusqu'à 2,5% dans les premiers échanges en Bourse de Londres, perdait 1,106% à 189,58 pence vers 09h10 GMT, faisant cependant un mieux que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes (-1,38%).

Les investisseurs notent justement que la performance du deuxième trimestre était surtout liée à la baisse des coûts de restructurations et des litiges et non pas à une amélioration des résultats.

Le bénéfice de la banque d'investissement a progressé de tout juste 1% au premier semestre, grâce à une hausse de 30% de l'activité sur les marchés actions. Sur le seul deuxième trimestre, il a augmenté de 2,7% à 3,7 milliards de livres.

Ce résultat décevant, associé à des craintes persistantes sur les coûts, ne vont pas apaiser sur le débat sur l'avenir de cette activité, que le fonds Sherborne Investors, géré par l'investisseur activiste Edward Bramson, veut réduire.

Sherborne Investors, qui a annoncé en mars détenir une participation de 5% dans le groupe, estime que Barclays devrait limiter ses activités dans la banque d'investissement qui ne servent pas directement les entreprises.

"Nous discutons avec Bramson, je l'ai rencontré, et nous avons hâte de le rencontrer après la publication de ces résultats, mais il n'a pas présenté sa stratégie", a dit Jes Staley à des journalistes lors d'une conférence téléphonique.

Le ratio de fonds propres durs a progressé à 13%, légèrement supérieur au consensus de 12,9% des analystes.

Ce ratio, qui a souffert des amendes et des coûts pour fautes, a été une source d'inquiétudes pour les investisseurs ces derniers mois, alimentant les spéculations sur une éventuelle nécessité pour la banque d'une levée de fonds.

Barclays doit toujours faire face à une série de problèmes qui pourrait la contraindre à réduire ses effectifs à l'avenir.

Le Serious Fraud Office, le service britannique de lutte contre les fraudes financières, veut relancer ses poursuites pour des versements non divulgués à des investisseurs qataris.

La banque est également l'objet d'enquêtes pour des manipulations de taux d'intérêt et de taux de change.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Lawrence White et Emma Rumney