Londres (awp/afp) - Barclays a enregistré un bénéfice net presque quadruplé au premier semestre grâce à la forte réduction des coûts pour litiges d'un an sur l'autre, ce qui a permis de compenser des performances mitigées dans la banque de détail et d'investissement.

Le bénéfice net a atteint 2,1 milliards de livres (2,3 milliards d'euros) au cours des six premiers mois de l'année, selon un communiqué jeudi de la banque britannique.

Ce bond des profits s'explique principalement par le fait que les litiges ne lui ont coûté que 114 millions de livres sur la période, contre plus de 2 milliards un an plus tôt.

La banque avait alors été plombée par une lourde pénalité financière aux Etats-Unis pour ses pratiques passées dans l'immobilier aux États-Unis avant la crise de 2008, ainsi par le scandale d'assurance-crédit PPI touchant l'ensemble des grandes banques au Royaume-Uni.

Sans prendre en compte l'évolution du coût des litiges, les résultats de Barclays sont bien moins reluisants avec un bénéfice net en recul de 15%.

"Notre performance trimestrielle a fait preuve une nouvelle fois de résistance", estime le directeur général James Staley.

Dans le communiqué, la banque évoque toutefois un "environnement difficile", notamment dans la banque de détail au Royaume-Uni, avec une forte concurrence dans les prêts immobiliers ce qui comprime les marges, associée à une baisse de revenus dans les cartes de crédit.

Barclays a en outre subi une hausse des charges liées au non remboursement de prêts, à 928 millions de livres (contre 571 millions un an plus tôt). Elle a attribué ce phénomène à une conjoncture économique moins bonne qu'un an auparavant aux Etats-Unis.

La banque d'investissement a quant à elle connu un mauvais trimestre avec un bénéfice net en recul de 18%. Les activités de marchés ont été contrastées avec des transactions en baisse dans les actions mais en hausse dans les produits de taux.

M. Staley précise que dans la banque d'investissement Barclays a fait mieux que le marché dans les échanges d'obligations et dans les commissions perçues sur les opérations financières des entreprises.

La banque d'investissement est particulièrement scrutée des actionnaires et analystes alors qu'elle est dans le viseur de l'investisseur activiste Edward Bramson qui pousse pour sa restructuration.

La pression est toutefois un peu moins forte depuis que M. Bramson a échoué à entrer au conseil d'administration lors de l'assemblée générale des actionnaires au printemps.

afp/rp