LONDRES (Reuters) - Le bénéfice de Barclays a plus que doublé au premier trimestre, la banque d'investissement du groupe ayant capitalisé sur la frénésie du marché d'actions mais le recul de l'activité de taux fixes, devises et matières premières (FICC) pesait sur le cours de Bourse.

A Londres, le titre Barclays accusait un repli de 5,25%, la plus forte baisse du FTSE 100.

Barclays a fait état vendredi d'un bénéfice avant impôts de 2,4 milliards de livres (2,76 milliards d'euros) pour le trimestre clos le 31 mars, contre 923 millions de livres (1,06 milliard d'euros) il y a un an.

Ce résultat est bien supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un bénéfice trimestriel de 1,76 milliard de livres (2,02 milliards d'euros). Les provisions pour créances douteuses de la première grande banque britannique sont passées de 2,1 milliards de livres (2,4 milliards d'euros) au premier trimestre 2020 à 55 millions de livres, soit un chiffre bien inférieur aux prévisions des analystes. Les bons résultats de Barclays ont été obtenus malgré une performance mitigée de sa banque d'investissement où les revenus du segment FICC, habituellement remarquables, ont chuté de 35%.

"Nous aurions aimé faire mieux que ce que nous avons fait dans la branche FICC, nous prenons une approche prudente face au risque", a déclaré le directeur général Jes Staley à des journalistes, précisant par ailleurs n'avoir pas prévu de quitter la banque.

Les résultats de Barclays reflètent ceux du rival français BNP Paribas, qui a également publié vendredi des résultats trimestriels en hausse et supérieurs aux attentes mais avec un recul de l'activité dans le segment FICC.

(Lawrence White et Iain Withers, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)