LONDRES, 26 novembre (Reuters) - L'ancien directeur général de Barclays Bob Diamond se dit prêt à acquérir des actifs bancaires pour profiter du climat actuel, qui offre selon lui les meilleures opportunités dans le secteur depuis des décennies, les grandes banques réduisant la voilure dans un contexte de valorisations toujours basses.

Bob Diamond, l'un des dirigeants les plus connus du marché bancaire mondial, a été contraint de quitter Barclays en 2012 alors que la banque était impliquée dans le scandale de la manipulation des taux interbancaires Libor.

Il a créé l'an dernier Atlas Merchant Capital à New York avec l'ancien dirigeant de JC Flowers David Schamis, dans le but d'investir dans d'autres institutions financières et de jouer un rôle de conseil.

Il a aussi co-fondé Atlas Mara, cotée à Londres et qui affiche son intention de devenir la première banque d'Afrique sub-saharienne.

"Il y a des opportunités dans les services financiers comme il n'y en a pas eu depuis 20 ou 30 ans, je suis donc loin d'être pessimiste", a-t-il dit lors de son premier discours public depuis son départ de Barclays.

"Les valorisations sont en baisse et sont donc attractives, il y a d'énormes quantités d'actifs disponibles, et alors que les investisseurs stratégiques de ces 20 ou 30 dernières années étaient les grandes banques mondiales, elles sont hors course, en fait, elles sont mêmes vendeuses", a-t-il ajouté lors du FT Banking Summit.

Atlas Mara a déjà conclu trois investissements, dont l'achat de 30% d'Union Bank of Nigeria, et Bob Diamond a déclaré qu'il était probable qu'elle achète "deux ou trois" activités par an pour se développer.

"Il s'agit d'un projet très ambitieux, donc nous avons expliqué qu'il s'agissait d'un projet sur cinq ou sept ans", a-t-il ajouté.

De son côté, Atlas Merchant Capital, qui n'a à ce jour rendu public aucun investissement, étudiera entre autres des activités mises en vente par des banques européennes.

"Nous sommes parfaitement positionnés pour être acquéreur de ce type d'institutions et décider si, dans certains cas, elles doivent rester indépendantes ou si, dans d'autres cas, elles doivent être rapprochées d'une autre institution ou peut-être restructurées. Et si, dans certains cas, il faut installer une nouvelle équipe dirigeante", a-t-il dit. (Steve Slater, Marc Angrand pour le service français)