Première banque européenne à présenter ses comptes du troisième trimestre, Barclays a rendu une copie similaire à celle de ses concurrentes américaines. Les profits ont dépassé les attentes, grossis par les nombreuses opérations de fusions & acquisitions, la bonne santé du marché primaire et l'amélioration du coût du risque. En Bourse, le titre de l'établissement britannique Barclays n'en profite pas, reculant 0,93% à 197,70 pence dans un contexte de baisse du secteur en Europe.

Entre juillet et septembre, Barclays a enregistré un bénéfice imposable de 1,961 milliard de livres (2,3 milliards d'euros) contre 1,147 milliard un an auparavant. Il est largement supérieur au consensus de 1,6 milliard compilé par l'établissement bancaire. Ce dernier a bénéficié de la chute de 80% des provisions pour dépréciation de créances à 120 millions de livres.

Les revenus de l'établissement bancaire ont augmenté 5% à 5,465 milliards de livres, tout en s'inscrivant au-dessus des anticipations des analystes de 5,23 milliards de livres.

Barclays a pu compter sur la bonne performance de sa banque de financement et d'investissement, qui a profité des nombreuses opérations de fusions & acquisitions.

Le produit net bancaire de cette division a augmenté de 7,7% à 3,13 milliards de livres grâce à la progression de 59% de sa banque d'investissement à 971 millions de livres. Ses concurrentes américains ont connu une croissance de 55% en moyenne. Le profit imposable de la division a flambé de 50,8% à 1,508 milliard de livres.

Le volume mondial des transactions a atteint 1 430 milliards de dollars au cours du trimestre, contre 1 340 milliards de dollars au deuxième trimestre et environ 1 000 de dollars au troisième trimestre de 2020, selon Dealogic. Résultat, les revenus tirés du conseil financier ont bondi de 181% à 253 millions. Les métiers pour le marché primaire de la dette ont connu un hausse des revenus de 34% à 532 millions.

S'agissant des métiers de marchés, l'activité de courtage sur les obligations, devises et matières premières a vu ses revenus chuter de 20% à 803 millions de livres. Barclays a sous-performé les banques américaines qui ont connu un recul de 13% de leur activité dans ce domaine.

Dans le courtage actions, les revenus sont en progression de 10% à 757 millions de livres grâce aux dérivés, là où ses concurrentes américaines ont affiché une croissance de 35%.

Ce bon troisième trimestre permet à Barclays d'afficher une rentabilité des capitaux propres tangibles de 14,90% sur les 9 premiers mois de 2021, à comparer avec un objectif annuel de plus de 10%. Le ratio de fonds propres durs (CET1) s'élève, lui, à 15,4%, à comparer avec un objectif de 13% à 14% à moyen terme. Il devrait rester au dessus de cette fourchette à la fin de l'année.