Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes continuaient de regagner, mardi à la mi-journée, le terrain perdu la veille, l'optimisme reprenant le dessus en dépit d'un contexte sanitaire et économique toujours très préoccupant.

Vers 13H40 (12H40 GMT), la Bourse de Paris progressait ainsi de 1,39%, celle de Francfort de 1,98% tandis que Londres et Milan montaient de respectivement 0,86% et 1,22%.

De l'autre côté de l'Atlantique, le vert l'emportait également d'après les contrats à terme sur les trois principaux indices.

"Les marchés boursiers (européens) récupèrent les pertes enregistrées lundi. L'humeur est bien plus positive ce mardi matin, même si les mêmes craintes persistent", souligne David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

Ce rebond des actions pourrait "être dû au fait que de nombreuses nouvelles négatives ont déjà été prises en compte" par les investisseurs, poursuit-il. Pourtant, "il semble que l'activité économique dans de nombreux grands pays européens restera sous pression à court terme, des restrictions plus sévères étant mises en place".

Les restrictions pour lutter contre la pandémie se maintiennent ou se durcissent en Europe où la vaccination s'est enclenchée il y a un mois, mais à un rythme qui fait polémique.

Bénéficiaires d'investissements massifs de l'UE, les fabricants de vaccins anti-Covid "doivent maintenant tenir leurs promesses et honorer leurs obligations", a averti mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après des annonces de retards de livraisons en Europe.

A l'agenda de ce mardi, le FMI doit publier ses perspectives économiques mondiales actualisées, avant les données du Conference board sur la confiance des consommateurs aux Etats-Unis pour janvier.

La Réserve fédérale américaine (Fed) débute ce mardi une réunion de politique monétaire de deux jours, une semaine après l'investiture de Joe Biden. Ce dernier a estimé lundi que les négociations avec les élus républicains du Congrès sur ses mesures d'urgence de 1.900 milliards de dollars pourraient durer encore deux semaines.

Stellantis déborde d'énergie

A Paris, Stellantis montait de 1,90% à 12,85 euros. Le groupe, qui rassemble Peugeot et Fiat Chrysler (FCA), et Engie EPS, la filiale technologique d'Engie (+0,89% à 13,05 euros) active dans les systèmes de stockage d'énergie, ont signé des accords définitifs afin de créer une coentreprise dans le secteur de la mobilité électrique.

Les bancaires bien orientées

Société générale (+3,01% à 16,09 euros), Crédit Agricole (+2,69% à 9,76 euros) et BNP Paribas (+2,58% à 42,30 euros) figuraient parmi les plus fortes hausses du CAC 40 tandis qu'à Londres, HSBC (+0,80% à 401,30 pence), Lloyds (+2,11% à 34,55 pence) et Barclays (+2,14% à 140,06 pence) tiraient également la cote.

Outre-Rhin, Deutsche Bank profitait (+2,22% à 8,80 euros) des résultats meilleurs que prévus publiés par sa rivale suisse UBS (+1,86% à 13,16 CHF). Commerzbank prenait pour sa part 328% à 5,67 euros.

Novartis déçoit

Le laboratoire suisse déclinait de 2,12% à 84,30 francs suisses suisses, sur fond de déception quant aux perspectives affichées lors de la publication de ses résultats annuels, dans un marché suisse en hausse de 0,68%.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,52% à Londres par rapport à la clôture de lundi, à 56,17 dollars.

Le baril américain de WTI pour le même mois grimpait dans le même temps de 0,47% à 53,02 dollars.

Le dollar américain était stable face à la monnaie unique européenne, à 1,2138 dollar pour un euro.

afp/ck