PARIS (awp/afp) - Wall Street tente de se maintenir à l'équilibre et les Bourses européennes peinent à se fixer un cap après la publication d'indicateurs très attendus qui montrent un ralentissement de l'inflation aux États-Unis.

A New York, le Dow Jones grappillait 0,07% et le S&P500 0,05%, le Nasdaq reculait de 0,14% vers 13H50 GMT après avoir ouvert dans le rouge peu après l'annonce du ralentissement de l'inflation américaine en mars sur un an, conforme aux prévisions des investisseurs.

Les places européennes tentent pour certaines de rattraper leur décrochage du début de séance, digérant une semaine marquée par les résultats d'entreprises et ponctuée vendredi par les publications des PIB européens plutôt moroses. La zone euro a évité de peu la récession alors que la croissance y plafonne à +0,1% au premier trimestre.

Londres progressait de 0,14% ainsi que Francfort de 0,24% tandis que Paris reculait de 0,40% et Milan de 1,10%, vers 15h35. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI progresser de 0,59% à 16h19.

Particulièrement scrutée par les marchés, l'inflation sous-jacente aux États-Unis a ralenti à 4,6% (contre 4,7% précédemment). Cet indicateur, qui exclut les prix les plus volatils, tels ceux de l'énergie et de l'alimentation, est considéré comme plus fiable par les investisseurs pour juger de la pérennité de la hausse des prix dans l'économie.

L'indice PCE, indicateur d'inflation le plus suivi par la banque centrale américaine, a quant à lui affiché un ralentissement à 4,2% sur un an, contre 5,1% le mois précédent. Au lendemain de la confirmation du ralentissement de l'économie américaine, "les dernières données montrent une demande forte et une inflation persistante", estiment les analystes de Barclays. Selon eux, "la banque centrale (américaine) devrait garder un ton sévère en raison des risques de reprise de l'inflation et de la baisse des craintes" concernant le système bancaire après la crise de confiance de mars.

Les investisseurs regardent ainsi vers la prochaine réunion de la Réserve fédérale, attendue les 2 et 3 mai. Les marchés semblent certains que l'institution monétaire va remonter une nouvelle fois son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, mais espèrent encore qu'elle donnera des indications pour une politique plus accommodante pour les prochains mois.

Après un début de séance en baisse, les taux d'intérêt sur le marché des emprunts d'États européens et américains se stabilisaient, signe d'un léger regain de confiance des investisseurs.

Pas d'extra pour Amazon

Amazon a affiché, comme ses grands concurrents, un premier trimestre supérieur aux attentes, qui confirme le redressement de la trajectoire du groupe.

Des résultats jugés néanmoins insuffisant par Wall Street où le titre perdait 3,64% vers 13H40 GMT. La place new-yorkaise corrigeait durement Snap, maison mère de Snapchat et ses résultats du premier trimestre, son action perdant 19,62%.

Les dépôts, point noir des banques

La banque britannique Natwest a annoncé un bénéfice en hausse grâce aux taux d'intérêt mais l'action chutait de 4,26% vers 13H40 GMT à Londres.

La tendance se répercutait sur toutes les banques européennes. Banco Sabadell dévissait de 6,06% à Madrid, Commerzbank de 5,27% à Francfort et UniCredit de 4,87% à Milan.

Du côté des barils et des devises

L'euro reculait de 0,26% face au billet vert à 1,10 dollar vers 15h45.

Le bitcoin baissait de 2,03% à 29'016 dollars.

Le prix du pétrole tentait de rebondir après être tombé pendant la semaine en dessous du niveau qui avait justifié des coupes dans la production d'importants pays exportateurs en avril.

Le baril de Brent de mer du Nord prenait 0,80% à 79 dollars et celui du WTI américain 0,48% à 75,13 dollars vers 15h45.

afp/vj