Abidjan (awp/afp) - Le groupe aurifère canadien Barrick Gold va "spécialement concentrer" ses activités en l'Afrique et l'Amérique, après sa fusion-absorption pour six milliards de dollars de la compagnie d'or Randgold, a annoncé vendredi à Abidjan son nouveau PDG, le Sud-Africain Dennis Mark Bristow.

"Nous allons vendre nos actifs en Australie et en Asie-Pacifique pour nous concentrer sur l'Afrique et l'Amérique", a déclaré à la presse M. Bristow, patron de Randgold Resources qui exploite depuis 2010 la mine d'or de Tongon, fleuron de l'industrie minière en Côte d'Ivoire.

M. Bristow a annoncé qu'il dirigera "la plus grosse entreprise productrice d'or mais aussi l'équipe de direction la plus importante en terme d'effectif", saluant une "combinaison qui va aboutir à un actif beaucoup plus bonifié (...) et à une entreprise beaucoup plus rentable au niveau mondial".

"Nous avons des projets au Mali, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Tanzanie, en Zambie, en RDC (République démocratique du Congo) et en Arabie Saoudite (...) Barrick est actuellement en opération en Argentine, en République dominicaine, aux Etats Unis, au Canada et en Alaska", a-t-il souligné.

Randgold a annoncé en 2017 des investissements de 300 millions de dollars sur cinq ans pour développer des mines de classe mondiale en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire, au potentiel aurifère encore sous-exploité.

Ces investissements sont destinés au projet Massawa dans l'est du Sénégal, à l'extension de la mine de Loulo-Gounkoto au Mali et en Côte d'Ivoire, le "pays le plus attractif".

Créée en 1995, Randgold Resources est une société d'exploitation et d'exploration minière, exclusivement aurifère. Elle est cotée aux Bourses de Londres et de New York.

"Randgold est aujourd'hui la société d'exploitation minière la plus rentable, la plus profitable, sans être la plus grande", a affirmé M. Bristow.

Barrick Gold a annoncé en octobre une perte de 412 millions de dollars américains pour le troisième trimestre terminé le 30 septembre, après une perte de 11 millions de dollars il y a un an.

Cette perte s'explique principalement par une charge de dépréciation de 405 millions de dollars due à des retards dans la réalisation d'un projet dans la mine Lagunas Norte, au Pérou, a expliqué Barrick Gold dans un communiqué.

Le groupe a aussi subi une perte de change de 62 millions de dollars en raison de la dépréciation du peso argentin.

afp/rp