Le groupe allemand, nouveau un mondial de la chimie par le chiffre d'affaires, a en outre laissé entendre que son dividende pourrait être relevé.
"BASF a connu un excellent démarrage en 2011", a déclaré dans un communiqué le groupe qui a notamment bénéficié d'une demande soutenue pour les revêtements et pots catalytiques dans l'automobile.
"Le taux d'utilisation des capacités dans nos usines a été bon. En particulier, la demande dans notre activité de produits chimiques a progressé par rapport à la même période de l'an dernier."
Après avoir ouvert en hausse, le titre BASF cédait 0,6% à 65,59 euros à 10h40 GMT, tandis que l'indice européen Stoxx 600 reculait de 0,3%.
La société a fait état d'un bénéfice d'exploitation ajusté en hausse de 40% à 2,7 milliards d'euros au premier trimestre, alors que le consensus réalisé par Reuters était de 2,4 milliards.
BASF rejoint ainsi d'autres chimistes tels qu'Arkema, le numéro un de la chimie, Dow Chemical, DuPont ou le saoudien Sabic qui ont eux aussi battu le consensus.
BASF a également dit que son bénéfice d'exploitation ajusté, hors taxe pétrolière non amortissable, serait en nette hausse cette année.
POSSIBLE HAUSSE DU DIVIDENDE
Harald Gruber, analyste chez Silvia Quandt Research, s'attend à ce que BASF relève les prix de ses produits chimiques et de ses plastiques, qui connaissent une forte demande de la part des constructeurs automobiles et des industriels en Asie.
"Cela permet d'abaisser les coûts fixes par unité produite dans les usines et permet à des producteurs comme BASF de transférer la hausse du coût des matières premières et en outre de dégager une prime", juge-t-il.
BASF prévoit de dégager une prime significative sur le coût du capital cette année, une mesure qu'il utilise pour établir son dividende. Les actionnaires réunis en assemblée générale devraient approuver ce vendredi un relèvement du dividende à 2,20 euros par action contre 1,70 euro l'an passé, quand le groupe avait réduit le dividende pour la première fois en 16 ans face à la crise économique mondiale.
BASF avait également mis fin à ses rachats d'actions l'an passé, toujours en raison de la crise.
Le président du directoire, Jürgen Hambrecht, doit céder la place ce vendredi au directeur financier Kurt Bock, qui a dit que BASF rechercherait toujours de la croissance en Asie, tout en admettant que trouver des sociétés "opéables" dans cette région relevait de l'exploit.
Kurt Bock a ajouté que les perspectives semblaient à présent un peu plus favorables que ce qui avait été constaté en février.
En décembre, BASF a racheté le fabricant d'additifs pour cosmétiques et détergents Cognis après avoir pris le contrôle en 2009 du producteur de plastiques et de papiers Ciba.
Frank Siebelt et Ludwig Burger, Wilfrid Exbrayat et Jean Décotte pour le service français, édité par Dominique Rodriguez