Zurich (awp) - Basilea prévoit d'augmenter sa cadence de combustion de liquidités l'an prochain. Après avoir essuyé en 2020 une perte nette de 14,7 millions de francs suisses, le laboratoire rhénan anticipe un déficit de 13 à 23 millions. Les recettes devraient quelque peu progresser pour s'inscrire dans une fourchette de 128 à 138 millions, contre 127,6 millions l'année dernière.

Fin décembre, la trésorerie comprenait encore 167,3 millions de francs suisses en liquidités et équivalents. Elle devrait contenir fin 2021 entre 110 et 120 millions, détaille un compte-rendu diffusé mardi.

Si le chiffre d'affaires - alimenté principalement par des commissions sur les recettes de l'antifongique Cresemba et de l'antibiotique Zevtera (78,2 millions) - s'inscrit quelque peu en deçà des projections du consensus AWP, la perte nette s'avère 3,5 millions moins sévère qu'anticipé.

Au-delà des antifongiques et antibiotiques, Basilea revendique des progrès dans ses tentatives pour intégrer le domaine oncologique également, avec pas moins de cinq études cliniques en cours sur le dérazantinib et la lisavanbuline qui doivent prochainement livrer des résultats intermédiaires.

La discrépance entre la perte comptabilisée et le déficit attendu est à mettre sur le compte du produit d'une cession immobilière pour 15 millions de francs suisses, relève Olav Zilian, de Mirabaud Securities.

L'analyste de l'établissement genevois doute, sans l'exclure complétement, du franchissement du seuil de rentabilité en seconde moitié d'année, au vu du déficit opérationnel de 13 à 23 millions articulé par la direction pour l'ensemble de l'exercice.

Chez Baader Helvea, Bruno Bulic attribue l'érosion des recettes à une moindre comptabilisation des revenus décalés réglés par Pfizer et souligne que les recettes générés par le Cresemba et le Zevtera ont à l'inverse progressé de 13%.

A 11h38, la nominative Basilea abandonnait 5,3% à 57,75 francs suisses, dans un SPI en retrait cosmétique de 0,03%.

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