Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé mardi en début de séance, tiraillées entre les bons indicateurs publiés la veille, qui profitent aux secteurs cycliques, automobile en tête, et la persistance des craintes entourant l'évolution de la situation sanitaire.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,55% à 4.902,58 points vers 07h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,14% alors qu'à Londres, le FTSE recule de 0,26%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,4%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,16% et le Stoxx 600 est quasiment inchangé (-0,02%).

Le CAC 40 et le Stoxx 600 ont gagné respectivement 1,93% et 2% lundi, profitant de bonnes nouvelles du secteur manufacturier en Chine, aux Etats-Unis et en zone euro.

Le climat de marché reste cependant troublé par la poursuite de la propagation de la pandémie de coronavirus et par les difficultés que rencontrent certaines entreprises.

VALEURS EN EUROPE

Les nouvelles rassurantes du côté de la conjoncture profitent aux secteurs cycliques, à commencer par l'automobile et les transports et les loisirs, qui progressent respectivement de 2,16% et 0,94%.

A Paris, Renault et PSA prennent la tête du CAC 40 avec des gains respectifs de 5,07% et 3,95%.

L'automobile bénéficie également d'une étude de l'institut Ifo qui montre que l'industrie automobile allemande a présenté en juillet de nouveaux signes d'une reprise post-pandémique et que les constructeurs anticipent une augmentation de leurs exportations.

Volkswagen prend 2,24%, Daimler 3,17% et BMW 3,04%.

L'une des plus fortes hausses du Stoxx 600 est pour Natixis qui bondit de plus de 7%, Jefferies ayant salué par un relèvement de recommandation à l'achat le départ, annoncé lundi, de son directeur général François Riahi, remplacé par Nicolas Namias après une perte de 57 millions d'euros au deuxième trimestre

La banque française porte l'indice Stoxx du secteur, qui gagne 1,34%.

A la baisse, Bayer perd 3,54% après avoir fait état mardi d'une perte nette de 9,5 milliards d'euros au T2 après un accord à près de 11 milliards de dollars avec la justice américaine pour mettre un terme aux procédures lancées par près de 100.000 Américains ayant souffert d'un cancer qu'ils imputent à leur exposition au Roundup, un herbicide à base de glyphosate produit par Monsanto.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini lundi en hausse, soutenue par les bons indicateurs économiques et par les espoirs de voir aboutir les négociations au Congrès sur un nouveau plan de relance de 1.000 milliards de dollars.

L'indice Dow Jones a gagné 236,08 points, soit 0,89%, à 26.664,40 points et le S&P-500, plus large, a pris 23,49 points, soit 0,72%, à 3.294,61 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 157,52 points (1,47%) à 10.902,80 points, un record de clôture.

Aux valeurs, Microsoft a pris 5,62% après avoir annoncé qu'il poursuivrait ses discussions sur l'acquisition des activités américaines de TikTok. Donald Trump a confirmé lundi avoir donné 45 jours à l'application chinoise pour vendre ses activités aux Etats-Unis, sous peine de les interdire le 15 septembre.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a pris 1,7%, les investisseurs saluant les indicateurs publiés la veille en Europe et aux Etats-Unis. La bonne santé du secteur technologique et un repli du yen favorisant les entreprises tournées vers l'export ont également porté la tendance.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans recule modérément, autour de 0,553%. En Europe, son équivalent allemand est quasiment stable à -0,524%.

Du côté des devises, le dollar, qui vient de vivre son plus mauvais mois depuis 10 ans, est reparti à la baisse face à un panier de référence après avoir tenté lundi un rebond. L'euro en profite pour remonter vers 1,18 dollar.

MÉTAUX

L'or s'apaise à proximité de son record à 1.984,66 dollars l'once touché lundi en séance, les inquiétudes sanitaires ayant ravivé l'éclat du métal précieux, valeur refuge par excellence.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence sur le brut perdent chacun autour de 0,5%, pénalisés par les craintes pour la demande.

Le baril de Brent de mer du Nord se traite à 43,87 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 40,78 dollars.

(édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal