WIESBADEN/FRANCFORT (dpa-AFX) - La fermeture prévue de l'usine Bayer à Francfort suscite de vives critiques de la part du gouvernement régional à Wiesbaden. « La fermeture d'un site en Hesse est pour nous totalement inacceptable », a déclaré le ministre de l'Économie Kaweh Mansoori (SPD). « Elle est contraire aux principes du partenariat social sur lesquels repose notre monde du travail. »

M. Mansoori a appelé Bayer à « enfin rechercher sérieusement des alternatives avec les représentants du personnel et à négocier de manière équitable ». « Si le groupe s'engage dans ce dialogue, notre Land se tiendra aux côtés des employés et les soutiendra partout où cela sera nécessaire. »

Lundi, Bayer avait annoncé la réorganisation de son activité de protection des cultures et la fermeture d'ici fin 2028 de son site du parc industriel Hochst à Francfort, qui emploie environ 500 personnes. Cependant, tous les emplois ne seront pas supprimés. Un repreneur doit être trouvé pour une partie de la production phytosanitaire, tandis que l'autre partie sera transférée vers les sites de Dormagen et Knapsack (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). La recherche et le développement seront regroupés à Monheim am Rhein. Le groupe pharmaceutique et agrochimique a invoqué la forte concurrence asiatique, les surcapacités et la réglementation croissante pour justifier cette décision.

Le comité d'entreprise annonce sa résistance

Le syndicat de la chimie IG BCE et le comité d'entreprise central de Bayer ont critiqué les plans de fermeture à Francfort, les qualifiant de « coup dur dans l'histoire de 162 ans du groupe ». Marianne Maehl, présidente du comité d'entreprise de Bayer à Francfort, a annoncé la résistance des employés. « Nous allons nous battre pour le maintien du site, pour notre avenir et pour des perspectives équitables. »

La fermeture prévue de l'usine Bayer à Francfort est un coup dur pour le parc industriel de Hochst, qui regroupe environ 90 entreprises chimiques et pharmaceutiques employant quelque 20 000 personnes. L'année dernière, le géant de la chimie BASF avait déjà annoncé son intention de quitter Francfort.

La CCI considère le retrait de Bayer comme un signal d'alarme

La Chambre de commerce et d'industrie (IHK) de Francfort a qualifié le retrait de Bayer de signal d'alarme. « L'Allemagne en tant que site industriel est pénalisée dans la concurrence internationale par de nombreux inconvénients liés à son emplacement, tels que le coût élevé de l'énergie, la charge fiscale et sociale importante, ainsi que la surréglementation et la bureaucratie », a déclaré le président de la CCI, Ulrich Caspar. Le gouvernement fédéral doit rapidement améliorer les conditions économiques. « Ce n'est qu'ainsi que les entreprises industrielles pourront investir ici à l'avenir et résister à la pression concurrentielle mondiale. »/als/DP/men