Si le niveau de la dette de la Grèce reste insoutenable, cette dernière n’a pas réellement augmenté depuis trois ans et c’est plutôt le PIB qui s’est effondré de 25 % en quatre ans. La croissance affiche, par ailleurs, une progression d’à peine 4 % depuis la création de l’euro, soit 15 ans.

Evaluée à 320 milliards d’euros soit 175 % du Pib,  la dette grecque se décompose en trois postes majeurs, hors fonds privés : les états européens  (200 milliards), le FMI (32 milliards) et la BCE (35 milliards).

Si les deux derniers créanciers sont facilement indentifiables, les états européens sont liés avec Athènes par deux types de relations.

Les prêts bilatéraux directs entre pays ont permis à l’Allemagne de prêter directement 15 milliards et à la France, 11 milliards.  De plus, le MES (Mécanisme Européen de Stabilité)  se trouve engagé pour 145 milliards. Ce dernier organisme créé en 2012, pour aider les adhérents européens en difficultés, se voit abondé principalement, pour 40 milliards, par l’Allemagne (soit un total de 55 milliards) et pour 31 milliards par la France (exposition cumulée de 42 milliards d’euros).

L’Italie (38 milliards), l’Espagne (25 milliards) et les Pays-Bas (12 milliards) amènent aussi leur contribution en direct et par l’intermédiaire du MES.

En 2012, la dette grecque avait déjà fait l’objet d’un allègement de 100 milliards. Si, comme les spécialistes l'estiment, une restructuration de la dette de 30% se met en place, cela représente un risque de 18 milliards pour l’Allemagne et 14 milliards pour le France. Supportable économiquement parlant mais pas forcément socialement.