Paris (awp/afp) - Les marchés actions mondiaux ne savaient quoi penser mercredi, au lendemain de la publication de bons chiffres sur l'économie mais d'une inflation élevée en zone euro qui a fait remonter les taux d'intérêt. La Bourse suisse parvenait cependant à poursuivre sur la lancée de la veille, sans toutefois parvenir à franchir la barre des 11'500 points.

Vers 10h30, l'Europe avançait doucement: Londres progressait de 0,31%, tandis que Milan (+0,17%), Paris (+0,12%) et Francfort (+0,11%) oscillaient entre positif et négatif. Le SMI de la Bourse suisse s'adjugeait lui vers 11h30 0,41%.

L'Asie a fini divisée avec Tokyo en légère hausse de 0,46%, alors que Hong Kong lâchait 0,80% et que Shanghai a clôturé en baisse de 0,76%.

Wall Street avait fini proche de l'équilibre mardi : les indices américains se sont montrés précautionneux après avoir ouvert en hausse au sortir d'un week-end prolongé.

"Les marchés ont encore du mal à faire le tri dans les statistiques économiques, dont la lecture est clairement perturbée par l'impact de la pandémie et la sortie progressive de la crise sanitaire", explique Tangi Le Liboux, stratégiste chez le courtier Aurel BCG, notant par ailleurs que "les marchés actions restent à proximité de leurs points hauts".

Quant au marché obligataire, les taux d'emprunt se stabilisaient après s'être tendus la veille sous le coup de l'inflation.

Sur le plan sanitaire, preuve que la situation s'améliore: le Royaume-Uni n'a enregistré mardi aucun mort supplémentaire du coronavirus en 24 heures, une première depuis le 30 juillet 2020.

De bon augure avant l'été, aux Etats-Unis, les aéroports ont enregistré vendredi et lundi, à l'occasion du premier week-end prolongé de la belle saison, leur plus forte fréquentation depuis mars 2020, selon les données publiées par l'agence de sécurité dans les transports.

Le gouvernement français et l'administration américaine commencent à réduire les aides exceptionnelles accordées aux entreprises dans le contexte de pandémie.

Sur le plan politique, les eurodéputés et le Conseil européen, qui représente les Etats membres de l'UE, ont trouvé mardi soir un accord politique pour renforcer la transparence fiscale des multinationales.

L'accord sur une nouvelle directive prévoit que les multinationales dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 750 millions d'euros seront obligées de déclarer leurs bénéfices, nombre d'employés et montant de leurs impôts dans chacun des pays de l'UE où elles opèrent, ainsi que dans les juridictions figurant sur la liste noire des paradis fiscaux de l'UE.

Les investisseurs prendront connaissance dans la matinée des prix à la production du mois d'avril dans la zone euro.

Poussée du pétrole

Le mouvement haussier se poursuivait mercredi sur le marché du pétrole après un sommet expéditif des producteurs de l'Opep+, qui ont décidé mardi de se conformer à la politique d'augmentation progressive de la production d'or noir d'ici juillet.

Vers 10h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août avançait de 0,80% à 70,83 dollars à Londres par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 0,62% à 68,14 dollars. La veille il avait même atteint un prix inédit depuis octobre 2018, au-dessus de la barre des 70 dollars.

Profitant de cette tendance, les entreprises du secteur étaient bien orientées.

A Paris, TotalEnergies montait de 2,02% à 39,62 euros.

A Londres, Royal Dutch Shell était bien orientée (+2,13% à 1.334 pence), tout comme BP (+1,60% à 320 pence)

Le tourisme en forme

Lufthansa progressait de 1,05% à 11,00 euros. L'Etat allemand, déjà détenteur de 20% de la compagnie aérienne, pourrait participer à une augmentation de capital de cette dernière, approuvée plus tôt par les actionnaires pour un maximum de 5,5 milliards d'euros , affirme mercredi l'agence Bloomberg en se basant sur des sources proches du dossier.

Air France KLM profitait aussi du contexte de reprise des voyages et bondissait de 2,84% à 4,89 euros à Paris.

A Londres, IAG, maison mère de British Airways, prenait 1,04% à 209 pence.

Le patron de Ryanair (+0,18% à 17,12 euros à Dublin), Michael O'Leary, appelle le Royaume-Uni à mettre les pays touristiques dans sa liste "verte" de voyages internationaux.

Beiersdorf prisé

Le titre de Beiersdorf, fabricant de la crème Nivea, montait de 2,31% à 99,06 euros après une note de Berenberg recommandant de l'acheter.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro se stabilisait (+0,02%) face au dollar, à 1,2229 dollar vers 10h30.

De son côté, le bitcoin avançait de 2,09%, s'échangeant autour de 37.080 dollars.

afp/vj