Paris (awp/afp) - Le géant laitier français Lactalis met la main sur les fromages Leerdammer et ses premières usines aux Pays-Bas, cédés par le groupe Bel, ont annoncé les deux groupes jeudi.

Dans le cadre de cette opération, Lactalis sort quasi intégralement du capital de Bel, où il était présent depuis 30 ans.

Bel récupère près de 1,6 million d'actions détenues par Lactalis (soit 23,16% de son capital) et donc des marges de manoeuvre vis-à-vis de son concurrent.

Lactalis (Président, Lactel) et Bel (Babybel, Vache qui rit) avaient annoncé en mars être entrés en négociations exclusives pour la reprise par Lactalis de la marque Leerdammer, ainsi que de Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka Ukraine.

L'ensemble du périmètre cumulait en 2020 environ 500 millions d'euros (540 millions de francs suisses) de chiffre d'affaires.

Leerdammer "est la première marque en Europe pour les fromages vendus en tranches, la deuxième sur le marché allemand tous fromages confondus, la quatrième sur le marché français et la troisième marque sur le marché italien des fromages à pâte dure", souligne Lactalis.

Le groupe basé à Laval, qui revendique la place de numéro un mondial des produits laitiers (21,1 milliards de chiffre d'affaires en 2020), précise que cette acquisition va lui permettre "de s'implanter industriellement aux Pays-Bas où il était jusque-là uniquement présent commercialement".

"Leerdammer compte en effet deux sites de fabrication à Schoonrewoerd et Dalfsen et un site de conditionnement installé à Wageningen pour une collecte d'un peu plus de 750 millions de litres de lait auprès de 950 éleveurs", ajoute Lactalis.

Pour Bel - qui a absorbé en 2016 le spécialiste des compotes MOM (Pom'Potes, Materne, Mont Blanc) - l'opération s'inscrit dans une stratégie de réduction de la part des produits d'origine animale dans son portefeuille.

afp/jh