Zurich (awp) - Le boucher-charcutier industriel Bell Food Group est parvenu à augmenter ses ventes et à maintenir la rentabilité sur une année 2022 marquée par la flambée des prix et des consommateurs plus frileux. Les actionnaires profiteront d'un dividende stable à 7 francs suisses.

L'entreprise "est bien positionnée d'un point de vue stratégique et nous avons pu réagir rapidement à des conditions cadres volatiles", a souligné le directeur général Lorenz Wyss, cité vendredi dans un communiqué.

Les hausses de prix effectuées dans ce contexte en fin d'année dernière ont amené les clients à plutôt choisir des produits moins onéreux, aux dépens de préparations plus élaborées.

Pendant l'exercice sous revue, l'entreprise a fait face à une normalisation des habitudes de consommation après la pandémie de coronavirus, l'envolée des coûts de l'énergie et des produits de base, aux difficultés d'approvisionnement et une inflation qui commence à peser sur le pouvoir d'achat de la clientèle, a détaillé le producteur de saucisses et jambons.

Alors que les recettes ont quasiment stagné en Suisse (-0,3%), elles ont progressé à l'international (+7,7%), permettant au groupe bâlois d'enregistrer un chiffre d'affaires net total de 4,32 milliards de francs suisses, en hausse de 3,9%. Ajusté des effets de changes, la progression atteint 6,4%.

Tensions persistantes

Les autres activités avec les filiales Eisberg, dont les recettes ont bondi de 10,9%, Hilcona (+10,8%) et Hügli (+1,6%) ont également participé à la croissance des ventes.

Au niveau de la rentabilité, Bell a tout juste augmenté de 0,4% à 162,9 millions de francs suisses son résultat d'exploitation (Ebit), tandis que le bénéfice net a crû d'autant à 127,8 millions.

Ces chiffres clés dépassent les prévisions des analystes consultés par l'agence AWP. Le dividende de 7 francs suisses est par contre conforme aux attentes du marché.

La direction du groupe, filiale de Coop, n'a fourni aucune indication chiffrée concernant les perspectives sur l'année en cours. Elle espère cependant être en mesure de relever ses prix, pour tenir compte de la hausse des coûts de production. L'inflation devrait aussi peser sur la demande, en raison de la baisse du pouvoir d'achat.

"Tant que la situation difficile perdure, les tensions vont subsister au niveau des coûts, de la qualité et de la disponibilité des matières premières", a averti le patron.

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