Fondateur et PDG du fonds spéculatif Pershing Square Capital Management, qui gère 2,4 milliards de dollars, dont 40% investis en actions, Ackman s’est exprimé sur la plateforme X pour tenter de souffler à l’oreille d’un président malentendant, "Le président a l’opportunité de décréter une trêve de 90 jours" estime le milliardaire.
Une mise en garde sans détour
Sur un ton plus alarmiste, Ackman poursuit : "Si, au contraire, nous engageons une guerre économique nucléaire contre tous les pays du monde, les investissements des entreprises vont s’arrêter, les consommateurs vont fermer leurs portefeuilles, et nous allons gravement nuire à notre réputation internationale, une réputation qu’il faudra des années, voire des décennies, à restaurer".
Des signaux convergents dans la finance
Et Ackman n’est pas seul. Warren Buffett (Berkshire Hathaway) a lui aussi tenu à réagir ce week-end, démentant fermement toute rumeur de soutien aux politiques tarifaires de Trump. Le climat général chez les investisseurs ne fait que confirmer cette défiance. L’enquête mensuelle mondiale de la Bank of America auprès des gérants de fonds pour le mois de mars a indiqué une baisse significative des attentes de croissance et de l’allocation en actions américaines, marquant le deuxième plus important déclin depuis la création de l’enquête en 1994. Parmi les interrogés, 63% prévoient une dégradation des perspectives économiques au cours des 12 prochains mois. Le rapport souligne également une rotation record des gérants hors des actions américaines.
Le message envoyé à la Maison Blanche est clair. Reste à voir si le message trouvera un écho. Car en dépit de l’évidente érosion de ses soutiens dans les milieux économiques et financiers, Donald Trump ne donne, pour l’heure, aucun signe de vouloir faire marche arrière. Ce lundi encore, alors que les marchés poursuivent leur glissade, aucun signe d’apaisement n’est venu de Washington.