Corie Barry, directeur financier de Best Buy, doit s'en mordre les doigts. En indiquant qu'il ne revoit pas encore ses objectifs annuels "car nous sommes encore tôt dans l'année", le dirigeant a mécontenté les investisseurs. Résultat, le titre Best Buy chute de 6,49% à 71,05 dollars. Le distributeur a donc confirmé que son chiffre d'affaires devrait atteindre 41 à 42 milliards de dollars, stable ou en croissance de 2% en comparable, sur l'exercice 2019 clos début février. Son bénéfice par action ajusté est toujours attendu sur l'année entre 4,80 et 5 dollars.

Pour son deuxième trimestre, Best Buy vise une croissance en comparable de 3 à 4%, entre 9,1 et 9,2 milliards de dollars. Elle devrait être de 3 à 4% aux Etats-Unis et de 1 à 4% à l'international. Son bénéfice par action ajusté est attendu entre 77 et 82 cents.

La déception est d'autant plus grande que Best Buy a dévoilé des résultats bien supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre, laissant espérer un "upgrade" de ses perspectives. Sur la période de trois mois close début mai, Best Buy a enregistré un bénéfice net de 208 millions de dollars, en croissance de 10,6%, ou 72 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le distributeur spécialisé dans l'électronique affiche un bénéfice par action de 82 cents.

Les ventes trimestrielles de Best Buy ont, pour leur part, progressé de 6,8% à 9,11 milliards de dollars. En comparable, elles ont bondi de 7,1%. Leur hausse a été similaire sur le seul marché domestique du groupe, les Etats-Unis, et de 6,4% à l'international. Le consensus Zacks était de 75 cents par action et 8,78 milliards de dollars de ventes. Les analystes visaient en outre moins de 3% de croissance comparable pour l'ensemble du groupe.

Dans ce panorama idyllique, certains observateurs pointent tout de même le ralentissement enregistré par les ventes en ligne de Best Buy aux Etats-Unis. Elles ont progressé de 12% au premier trimestre contre 22,5% un an plus tôt.