BG Group, qui doit être absorbée par Royal Dutch Shell, a renoué avec un résultat net positif en 2015 malgré la chute des cours du pétrole. Le titre est bien orienté à la Bourse de Londres, +0,9% à 1066 pence, comme les autres valeurs du secteur pétrolier en Europe. L’année dernière, la firme britannique a généré un bénéfice net de 2,334 milliards de dollars, contre une perte nette de 1,044 milliard de dollars en 2014. Elle avait alors enregistré une charge pour dépréciation de 5,9 milliards de dollars.

Sur le seul quatrième trimestre, BG Group a dévoilé un bénéfice net ajusté en repli de 54% à 423 millions de dollars, supérieur au consensus Bloomberg de 347,3 millions de dollars. Son résultat opérationnel a pour sa part chuté de 59% à 473 millions de dollars tandis que ses revenus ont reculé de 2% à 4,3 milliards de dollars.

Elle a été victime comme ses concurrentes de la déroute des cours du pétrole. Afin de limiter l'impact de la baisse des cours de l'or noir sur ses comptes, le groupe pétrolier a fortement réduit ses investissements en 2015 : -32% à 6,39 milliards de dollars.

Passant bientôt dans le giron de Royal Dutch Shell, BG Group ne versera pas de dividende final.
La transaction devrait être finalisée le 15 février, l'arrêt de la cotation de BG Group est, elle, prévue 3 jours plus tôt. Royal Dutch Shell avait annoncé en avril le rachat de son concurrent pour 47 milliards de livres.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Pétrole et parapétrolier
Les firmes du secteur pétrolier qui rencontrent le plus de difficultés actuellement sont celles dont la quasi-totalité de l'activité est consacrée à l'exploration-production, la plus exposée aux variations des prix des hydrocarbures. Les majors peuvent, en effet, compter sur leurs autres divisions, notamment le raffinage-chimie. Les bénéfices de cette activité ont explosé grâce à la remontée des marges due à la baisse des cours de leur principale matière première, le pétrole. Ces compagnies ont pris des mesures drastiques de réduction de coûts, alors qu’aucune ne voit le cours du baril de pétrole se redresser à court terme. Elles réduisent leurs effectifs : Chevron va supprimer entre 6000 et 7000 postes, soit 10% de ses effectifs. Shell a dévoilé 1000 suppressions d'emplois supplémentaires, après les 6500 déjà annoncées cette année. Selon certains spécialistes, le secteur a déjà subi plus de 200000 pertes d'emplois depuis le début de la crise.