Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait stable mardi dans les premiers échanges, attendant de tirer les enseignements de l'audition du président de la Réserve fédérale américaine devant le Congrès à Washington sur les prochains changements de politique monétaire.

L'indice vedette CAC 40 avançait de 5,78 points à 7.379,56 points vers 09H55. Lundi, il avait gagné 0,34%, échouant de peu à établir un record en clôture après avoir dépassé pour la première fois en début de séance la barre des 7.400 points.

Sur le marché obligataire, les taux se détendaient un peu: l'emprunt à 10 ans de l'Etat français baissait à 3,18%, contre 3,23% en clôture lundi, proche de son plus haut niveau depuis janvier 2012.

"La politique monétaire américaine reste le principal +market mover+ (moteur du marché)", décrit Christian Parisot pour Aurel BGC, ce qui explique que les investisseurs restent "très prudents" avant l'audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell devant le Congrès américain.

Un an après le début de resserrement de politique monétaire et à deux semaines de la prochaine réunion, la lutte contre l'inflation est loin d'être gagnée par la Fed. Les derniers chiffres ont montré qu'elle ne ralentissait plus aussi vite que fin 2022.

Les investisseurs ont donc revu à la hausse leurs anticipations sur le point haut que vont atteindre les taux directeurs de la Fed, son principal outil pour avoir prise sur l'inflation via les conditions de crédit dans l'économie.

Cet élément a poussé les taux d'intérêt des Etats à leurs plus hauts niveaux depuis une décennie mais cela n'a pas encore affecté les valorisations des entreprises, certains analystes soulignant une nouvelle "déconnexion" entre marché actions et obligations, comme Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Côté valeur, peu de mouvements étaient notables sur le CAC 40, Engie signant la meilleure progression avec +1,03% à 14,17 euros et Orange la pire performance avec -0,83% à 10,78 euros.

Agitation chez les biotechs

Le principal mouvement du jour côté valeur concerne des entreprises de biotechnologie : Gensight chutait de plus de 20% à 2,45 euros après l'annonce d'un nouveau retard de production dans un traitement d'une maladie génétique rare de la rétine.

A l'inverse Genomic Vision s'envolait de 73% après avoir annoncé s'appuyer sur un logiciel fondé sur l'intelligence artificielle pour automatiser certaines analyses. L'action ne vaut toutefois que quatre centimes, alors qu'elle valait 15 euros en 2015.

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