Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reprenait 0,41% vendredi matin mais restait focalisée sur les informations autour du variant Omicron et la réduction du soutien monétaire des banques centrales.

A 09H30 l'indice vedette CAC 40 gagnait 26,88 points à 6.822,63 points. Jeudi la cote Parisienne avait perdu 1,25%. Depuis vendredi dernier, elle évolue en dents de scie, tout comme d'autres places boursières.

"Les investisseurs restent nerveux face au variant Omicron", constate Christian Parisot, analyste pour Aurel BGC, soulignant des "incertitudes encore fortes" autour des effets de ce variant.

Les marchés étaient déjà inquiets du regain de la pandémie de Covid-19 avant même la découverte du variant Omicron la semaine dernière, étant donné qu'une cinquième vague de contaminations touche l'Europe obligeant à renforcement des mesures sanitaires.

En France, neuf cas d'infection à ce variant ont été détectés à la Réunion et dans "cinq régions de France métropolitaine", selon l'agence sanitaire. Le nombre de nouveaux cas total et les hospitalisations sont de plus en hausse.

Deux études scientifiques évoquent une contagiosité accrue avec le variant Omicron, et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. A ce jour cependant, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.

En dehors des informations d'ordre sanitaire, "la séance du jour sera consacrée aux chiffres du [département du travail américain] sur l'emploi" aux États-Unis, avance Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

La Fed ne s'était jusqu'ici pas pressée pour réduire son soutien monétaire, préférant s'assurer au préalable que la reprise de l'économie était solide aux États-Unis et que le marché de l'emploi s'était remis de la crise.

Cependant, le président de la banque centrale américaine a changé de ton mardi en estimant qu'il était temps de ne plus parler d'inflation transitoire et envisage une réduction plus rapide que prévu des achats d'actifs de l'institution, ouvrant la voie à une hausse des taux directeurs dès 2022 pour limiter l'inflation.

"Si les chiffres (de l'emploi) sont bons, la Fed ne devrait pas hésiter à accélérer le rythme [de réduction de ses achats d'actifs]" lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de décembre, ajoute M. Le Liboux.

L'agenda de ce vendredi est peu rempli: les indices PMI de l'activité des services en novembre sont attendus pour plusieurs pays européens, ainsi que les chiffres des ventes de détail dans la zone euro en octobre.

La production industrielle en France a rebondi de 0,9% sur un mois en octobre, mais reste en retrait de 4,5% par rapport à février 2020, avant la crise sanitaire, a rapporté l'Insee.

Solutions 30 retrouve ses banques

Le sous-traitant pour les opérateurs télécoms et énergie Solutions 30 a annoncé vendredi dans un communiqué retrouver "un mode de collaboration usuel" avec ses banques.

"Cette décision intervient dans le cadre de la procédure de conciliation", ajoute l'entreprise qui avait connu des difficultés pour faire certifier ses comptes 2020. La société a par ailleurs publié un chiffre d'affaires stable au troisième trimestre. Son action bondissait de 11,38% à 7,05 euros.

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