BHP Billiton (-1,03% à 1628,20 pence) affiche la plus forte baisse de l’indice FTSE 100, la première compagnie minière mondiale ayant présenté des résultats annuels un peu courts et des perspectives prudentes. Sur l’exercice 2017/2018, clos fin juin, BHP Billiton, a généré un bénéfice hors éléments exceptionnels en hausse de 33% à 8,93 milliards de dollars (7,75 milliards d’euros), mais inférieur au consensus Reuters s’élevant à 9,27 milliards de dollars. Ses revenus ont augmenté de 20% à 45,8 milliards de dollars, dont 43,64 milliards (21%) au titre des activités poursuivies.

BHP Billiton a en effet simplifié son portefeuille d'activités. La dernière opération en date est la cession fin juillet de ses actifs pétroliers et gaziers aux Etats-Unis à BP pour 10,8 milliards de dollars en numéraire.

La simplification qui a permis au géant minier de terminer l'exercice avec une dette nette réduite d'un tiers à 10,9 milliards de dollars, soit le bas de sa fourchette d'objectifs de 10 à 15 milliards de dollars.

Fort de ces résultats en amélioration et de la réduction de son endettement, le Conseil d'administration a décidé le versement d'un dividende supplémentaire de 17 cents, portant le dividende final au niveau record de 63 cents contre 43 cents un an auparavant. Il représente un taux de distribution de 69%.

BHP Billiton a par ailleurs divisé par deux son objectif de gains de productivité à 1 milliard de dollars en 2019 en raison des cessions réalisées, mais aussi de difficultés opérationnelles dans deux mines BMA, une co-entreprise à parité entre BHP Billiton et Mitsubishi Development, en Australie.

Dans ses perspectives, le groupe minier indique prévoir une croissance économique mondiale 2018 similaire à celle de 2017 (+3,8%), mais il met aussi en garde sur les risques pesant sur la croissance en raison de la montée du protectionnisme.