PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en léger repli et les Bourses européennes évoluent sans grand changement lundi à mi-séance, les investisseurs prenant le temps de souffler après les records inscrits dernièrement et avant le coup d'envoi de la saison des résultats des entreprises au premier trimestre.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,2% pour le Standard & Poor's 500 et le Dow Jones, qui ont atteint des sommets vendredi à la clôture, et en repli de 0,3% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 prend 0,08% à 6.174,28 points vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,14% et à Londres, le FTSE cède 0,32%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,2%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,24%.

Le Stoxx 600 a inscrit la semaine dernière un plus haut record et sa sixième performance hebdomadaire positive d'affilée tandis que le CAC 40 parisien atteignait son meilleur niveau depuis novembre 2000 sur fond d'optimisme sur l'accélération de la croissance, de déclarations jugées rassurantes de responsables de la Réserve fédérale et de progrès de la vaccination contre le COVID-19.

Le coup d'envoi de la période des publications de résultats sera donné mercredi aux Etats-Unis par les banques américaines J.P. Morgan Chase, Goldman Sachs et Wells Fargo. En Europe, les investisseurs se préparent également au lancement des résultats avec notamment LMVH, qui publiera ses ventes du premier trimestre mardi après la clôture.

D'après les données IBES de Refinitiv, les analystes anticipent un bond de 25% des bénéfices trimestriels des entreprises du S&P-500 par rapport au premier trimestre 2020 et de 47,4% pour ceux du Stoxx 600.

La semaine sera aussi chargée sur le front des indicateurs avec entre autres l'inflation en Europe et aux Etats-Unis, les ventes au détail américaines et les chiffres de la croissance chinoise au premier trimestre.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré dimanche que l'économie américaine se trouvait actuellement à un "point d'inflexion", expliquant que les anticipations de croissance et d'emploi devraient s'améliorer mais que les risques de résurgence de la pandémie n'avait pas disparu.

VALEURS EN EUROPE

L'actualité des entreprises anime la cote en Europe où Veolia (+8,99%) est en tête du Stoxx 600 après l'annonce d'un accord de principe sur son rapprochement avec Suez, qui gagne 7,65%.

Valneva, biotech française spécialisée dans les vaccins, prend 2,52% après avoir annoncé samedi le dépôt d'un document d'enregistrement auprès de la Securities and Exchange Commission américaine en vue de son introduction en Bourse aux Etats-Unis.

En baisse, easyJet et Ryanair perdent respectivement 2,71% et 2,30% après une dégradation de HSBC à "conserver" sur les deux compagnies aériennes.

Glencore, BHP et Anglo American cèdent entre 0,55% et 1,64%, pénalisés par la baisse des cours des métaux de base. L'indice Stoxx des valeurs minières recule de 0,54%.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans est quasiment stable, à 1,6622%. En Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans, taux de référence pour la zone euro, perd près de deux points de base à -0,315%.

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence et l'euro monte légèrement, à plus de 1,19 dollar.

Cette petite progression s'appuie notamment sur le rebond plus soutenu que prévu des ventes au détail de la zone euro en février (+3,0%).

La livre sterling reprend de son côté 0,4% face au dollar et à l'euro, alors que de nombreux commerces britanniques ont pu rouvrir leurs portes ce lundi, ce que le Premier ministre britannique a qualifié d'"étape majeure" vers une liberté post-mesures de confinement.

PÉTROLE

Les cours du pétrole, en hausse, profitent de l'optimisme concernant la reprise de l'économie américaine et de l'accélération des vaccinations en dépit de l'augmentation des cas dans plusieurs pays.

Le Brent est en hausse de 1,37% à 63,81 dollars le baril et le brut américain 1,23% à 60,05 dollars.

METAUX

Les prix des métaux industriels sont en baisse en raison des craintes d'un ralentissement de la demande en Chine, le principal consommateur, après que son Premier ministre a une nouvelle fois évoqué la nécessité de renforcer le contrôle des prix des matières premières afin d'alléger la pression sur les dépenses des entreprises.

Le cours du nickel est en baisse de près de 3%, ceux du cuivre et du zinc de 1,5%.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga