La nomination de Ken MacKenzie, âgé de 53 ans et qui succèdera à Jac Nasser le 1er septembre, a été bien accueillie par les investisseurs.

"C'est un pas important dans la bonne direction. Avec un peu de chance, cela crée les conditions pour permettre d'évaluer ce qui ne va pas au sein de l'entreprise aux yeux de certains et de répondre à leurs préoccupations", a dit Brenton Saunders, analyste chez BT Investment Management, qui détient des titres BHP.

Ken MacKenzie, d'origine canadienne, a été considéré comme l'un des plus brillants dirigeants d'entreprise australiens pendant les dix années passées à la tête d'Amcor, spécialisé dans les emballages pour les industries agroalimentaires et pharmaceutiques notamment.

Elliott Management a multiplié les critiques à l'encontre de Jac Nasser et du directeur général de BHP, Andrew Mackenzie, depuis la présentation de son plan de transformation du groupe.

Elliott plaide ouvertement pour que BHP renonce à sa double cotation à Londres et à Sydney, scinde ses activités dans les hydrocarbures aux Etats-Unis et augmente la rémunération de ses actionnaires, autant d'exigences rejetées par la direction du groupe.

Ken MacKenzie, qui a rejoint le conseil d'administration de BHP l'année dernière, pourrait être l'homme de la situation. Connu pour sa rigueur financière, il avait remplacé 75% des 80 cadres dirigeants d'Amcor au cours de ses deux premières années à la tête de l'entreprise.

Elliott a apporté vendredi son soutien à la nomination de Ken MacKenzie estimant qu'il s'agit "d'une étape constructive pour apporter des changements indispensables au sein de la direction de BHP."

(James Regan et Sonali Paul, Marc Joanny pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : BHP Billiton Plc, Amcor Limited, BHP Billiton Limited