Bic chute de 8% à 75,20 euros après avoir dévoilé des résultats du deuxième trimestre en repli. Le fabricant de rasoirs et de stylos a vu son résultat net part du groupe chuter de 72% au deuxième trimestre, à 22,2 millions d'euros. Cette baisse est notamment liée à la dépréciation du goodwill de Cello en raison de perspectives de croissance plus faibles des ventes domestiques et des ventes à l'export. Ajusté de cet élément, le bénéfice net part du groupe de Bic a progressé de 14,8% à 90,9 millions d'euros.

Son résultat d'exploitation normalisé a reculé de 13,4% à 118,7 millions, représentant 21,8% (-1,1 point) du chiffre d'affaires. Ce dernier, de 543,9 millions d'euros, a baissé de 9,2%.?? En données comparables, il a reculé de 2,3%.

Le consensus prévoyait un résultat d'exploitation normalisé de 115,1 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 553,6 millions. Les analystes tablaient sur une stabilité des ventes de Bic en organique sur le trimestre. En termes de marge, Oddo BHF retient surtout "un impact de +50 points de base au titre de la variation des coûts de production et de +20 points de base pour les opérations de soutien à la marque ce qui est une bonne performance. En revanche, les dépenses d'exploitation s'apprécient de 180 points de base et expliquent à ce titre l'essentiel de la dégradation de la profitabilité."

Les deux divisions les plus importantes du groupe ont vu leurs résultats se détériorer au deuxième trimestre. Ainsi, la marge d'exploitation normalisée en Papeterie a reculé de 50 points de base, à 15%, et son chiffre d'affaires a reculé de 1,4% en données comparables. Dans les Briquets, la marge d'exploitation normalisée est tombée à 38,4% (-2,9 points) et les ventes ont reculé de 4,5% en comparable.

Bic maintient ses prévisions annuelles

Dans les deux cas, Bic a notamment souffert d'un environnement perturbé au Brésil. Son activité a été pénalisée par la grève des routiers qui a paralysé le pays pendant 10 jours au mois de mai ainsi que par des ajustements de stocks de la part de ses clients.

Dans les Rasoirs, la situation reste compliquée même si la performance trimestrielle y est moins dégradée que sur les deux autres segments. Bic reste confronté à une forte concurrence aux Etats-Unis, qui explique en grande partie les investissements importants de soutien à la marque qu'il avait dû concéder l'année dernière. Le groupe français a perdu 0,5 point de part de marché et sousperformé un marché du rasoir non-rechargeable en baisse. Les ventes trimestrielles de rasoirs ont baissé de 0,3% et la marge d'exploitation normalisée s'y est appréciée de 0,9 point à 14,9%.

Dans ce contexte, Bic a maintenu ses prévisions 2018 d'une progression du chiffre d'affaires comprise entre 1% et 3% à base comparable, les trois catégories contribuant à la croissance. Le groupe table aussi sur une marge d'exploitation normalisée comprise entre 17% et 18%.