Paris (awp/afp) - Bic a accusé un net recul de ses résultats au deuxième trimestre, affecté par des baisses des ventes dans toutes ses activités et un contexte économique défavorable au Brésil, mais a maintenu mercredi ses objectifs annuels.

Le bénéfice net trimestriel a chuté de 72% à 22,2 millions d'euros, sous l'effet d'une dépréciation à hauteur de 68,7 millions des actifs de Cello, filiale de stylos du groupe en Inde, en raison de perspectives de croissance plus faibles des ventes.

Toutes les divisions du géant français des stylos, briquets et rasoirs ont vu fondre leurs recettes au deuxième trimestre, affectées notamment par la dépréciation du dollar américain et du réal brésilien.

Le chiffre d'affaires de Bic a ainsi chuté de 9,2%, ou de 2,3% à base comparable (périmètre et taux de change constants), à 543,9 millions d'euros, une performance inférieure aux prévisions des analystes.

Bic a été confronté à "un environnement de marché assez complexe", a expliqué une porte-parole du groupe lors d'une conférence téléphonique.

Les ventes de briquets sont en repli de 11,5%, "conformément (aux) attentes du groupe" selon un communiqué. Elles ont notamment pâti d'une augmentation des prix le 1er avril en Amérique du Nord, qui a conduit beaucoup de consommateurs à anticiper leurs achats.

L'activité rasoirs, en sérieuse perte de vitesse depuis plusieurs trimestres à cause d'un marché nord-américain complètement perturbé par la concurrence de vendeurs en ligne et par abonnement, a encore vu ses ventes trimestrielles fléchir de 8%.

Les ventes de papeterie du groupe sont, elles, en recul de 6,8%, enregistrant une baisse en Amérique latine en raison notamment de "la poursuite des ajustements d'inventaires de nos clients au Brésil", a affirmé le groupe.

Bic a toutefois maintenu ses objectifs 2018, prévoyant notamment une croissance comprise entre 1% et 3% de ses ventes à base comparable.

Toutes les divisions devraient avoir une contribution positive, "grâce à une augmentation des ventes en ligne dans la papeterie aux États-Unis, au renforcement de notre distribution dans les briquets et au lancement de nouveaux produits dans les rasoirs", a détaillé dans le communiqué Gonzalve Bich, qui vient de remplacer son grand-père Bruno Bich au poste de directeur général.

Le groupe continue également de miser sur une marge d'exploitation normalisée comprise entre 17% et 18% cette année. Elle a atteint 21,8% au deuxième trimestre.

afp/rp