Zurich (awp) - Changement de propriétaire en vue pour Biella. Le fabricant et fournisseur de matériel de bureau va passer en mains de son concurrent français Exacompta. Ce dernier proposera à cet effet aux actionnaires de l'entreprise biennoise de leur verser 4607 francs suisses en espèces pour chaque titre Biella Neher en leur possession.

Dans le cadre de l'offre publique d'achat (OPA), qui doit débuter le 15 mars pour s'achever le 12 avril prochain, Exacompta entend acquérir l'ensemble des actions Biella, indiquent les deux entreprises dans un communiqué commun diffusé jeudi soir. Le conseil d'administration de Biella a décidé à l'unanimité de soutenir l'offre et recommande à ses actionnaires de l'accepter.

Du point de vue de l'organe de surveillance de Biella, leur regroupement apporte des avantages stratégiques, opérationnels et financiers "significatifs" aux deux entreprises. Les actionnaires de référence de Biella, à savoir EGS Beteiligungen, Nebag et Neher Holding, lesquels contrôlent 52,69% du capital-actions de la firme sise à Brügg, près de Bienne, se sont engagés à céder leurs titres à Exacompta.

Le prix d'achat correspond au prix de l'offre destinée aux détenteurs d'actions répartis dans le public. Au terme de son OPA, qui pourra être prolongée jusqu'au 17 avril, Exacompta entend réunir 75% des titres Biella. Alors que ces derniers sont négociés sur la plateforme OTC-X de la Banque cantonale bernoise (BCBE), Exacompta entend y mettre fin à l'issue de son offre.

Premier semestre dans le rouge

Disposant de plus de 90 ans d'expérience dans les fournitures de bureau et la papeterie, le groupe Exacompta Clairefontaine figure au rang des principaux fournisseurs en Europe. L'entreprise dispose de 12 sites de production, dont neuf en France, un en Angleterre et un en Autriche, sur le continent européen.

Biella-Neher s'est enfoncé dans le rouge l'an dernier, sous le poids notamment des charges de restructuration et de correctifs de valeur, ressort-il des documents publiés en lien avec l'offre d'Exacompta. Le groupe dont les ventes se sont tassées de 6% en un an à 121,1 millions de francs suisses, a essuyé une perte nette de 14,9 millions, contre un bénéfice de 3,2 millions en 2017.

Les correctifs de valeurs se sont montés à 5,2 millions de francs suisses, alors que les charges de restructuration ont atteint 5,1 millions. Le perte d'exploitation (Ebit) s'est elle inscrite à 13,2 millions, contre un résultat positif à hauteur de 2,7 millions en 2017.

Dans le cadre de sa restructuration, le groupe a fermé son usine polonaise de Szydlowiec et ses centres de distribution à Varsovie et à Hoorn aux Pays-Bas. La distribution des produits en Europe a été recentrée à Peitz en Allemagne. Le chiffre d'affaires du spécialiste des classeurs à levier et des reliures à anneaux a augmenté de 1% sur un an à 59,8 millions de francs suisses.

vj/rp