LISBONNE, 24 juin (Reuters) - Le gouvernement portugais a annoncé jeudi de nouvelles mesures de restriction pour lutter contre l'épidémie de COVID-19 dans la région de Lisbonne et dans l'Algarve (sud) en raison d'une forte hausse du nombre de contaminations.

"Nous sommes engagés dans une course contre la montre entre la progression de la maladie et la campagne de vaccination", a expliqué la ministre de la Présidence, Mariana Vieira da Silva, lors d'une conférence de presse.

Le Portugal est encore "loin de ses lignes rouges mais sur une pente ascendante", a-t-elle ajouté.

Les personnes arrivant le week-end (du vendredi 15h00 ou lundi 06h00) dans la capitale et ses environs, ou qui en sortiront, devront être munies d'un test de dépistage négatif ou d'un certificat de vaccination, ont déclaré les autorités.

Les cafés, restaurants et magasins non alimentaires devront également fermer dès 15h30. Les épiceries et supermarchés fermeront leurs portes à 19h00.

Ces règles seront également appliquées dans deux autres villes, dont la station balnéaire d'Albufeira, dans la région touristique de l'Algarve, dans le sud du pays.

Ces mesures seront réexaminées chaque semaine.

Le bilan quotidien des infections au Portugal s'est élevé jeudi à plus de 1.550, retrouvant les niveaux de février dernier, quand le pays était encore soumis à un confinement strict pour lutter contre une vague épidémique menaçant de saturation le système de soins.

Le Portugal, qui a ouvert ses frontières aux touristes de l'Union européenne et du Royaume-Uni il y a un mois, fait face à une augmentation des contaminations par le nouveau coronavirus, en particulier dans la région de Lisbonne, où plus de 60% des cas diagnostiqués sont dus au variant delta du SARS-CoV-2.

Le pays a également recensé une vingtaine de cas de variant dit "Delta plus", selon la ministre de la Santé Marta Temido. Cette nouvelle mutation identifiée pour la première fois en Inde est encore plus transmissible que le variant Delta, également apparu en Inde et déjà beaucoup plus contagieux que les autres variants connus du nouveau coronavirus. (Reportage Catarina Demony et Victoria Waldersee; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)