Lundi 15 janvier 2018 à Marcy l'Étoile (près de Lyon), Thomas Pesquet, astronaute de la mission Proxima, est revenu, lors d'une conférence, sur les avancées de l'expérience Aquapad, issue de la collaboration entre le CNES et bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro. Aquapad est l'une des expériences de la mission Proxima, menée à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS). Il s'agit d'un dispositif innovant permettant le diagnostic microbiologique de l'eau de boisson des astronautes. À cette occasion, Alexandre Mérieux, Président Directeur Général de bioMérieux et Gilles Rabin, Directeur de l'Innovation, des Applications et de la Science du CNES, ont signé une déclaration d'intérêt commun visant à poursuivre ce partenariat.

Aquapad est basé sur une technologie de microbiologie sèche brevetée par bioMérieux : le PAD. Il permet de détecter et dénombrer la microflore bactérienne présente dans 1 ml d'eau. En présence de bactéries, l'astronaute voit apparaître des points de couleur. Il lui suffit alors de photographier le PAD avec l'application mobile « EveryWear » pour obtenir le nombre de colonies de bactéries présentes dans l'échantillon d'eau. Grâce à une facilité d'interprétation intégrée au processus, le dispositif ne laisse aucun doute à l'astronaute quant à la potabilité de l'eau.

Après quatre sessions réalisées durant la mission Proxima par Thomas Pesquet, l'expérience se poursuit désormais avec d'autres astronautes, dont l'astronaute italien de l'ESA, Paolo Nespoli, qui a réalisé plusieurs sessions avant son retour sur Terre le 14 décembre 2017. Parallèlement, une nouvelle version plus ergonomique et plus performante d'Aquapad a été conçue et testée dans les laboratoires de la NASA. En effet, l'expertise acquise par le CNES avec Aquapad a débouché sur la préparation d'un accord de coopération CNES-NASA, en cours de finalisation. Les résultats sont très satisfaisants et le système entre en phase de qualification. Aquapad est considéré comme le dispositif qui sera utilisé systématiquement à l'avenir à bord de l'ISS et des véhicules d'exploration. L'utilisation d'Aquapad sur Terre est également d'actualité, des tests étant prévus sur la base antarctique Concordia en collaboration avec l'Institut Paul-Émile Victor.

Enfin, des extensions fonctionnelles de la technologie sur laquelle est basé Aquapad sont à l'étude. Il s'agit de « co-innovation » au service du secteur spatial mais aussi de la santé publique. La capacité à détecter et à identifier différentes bactéries, analyser différents liquides, sont des exemples d'extensions étudiées.

Du fait des excellents résultats de l'expérience et de son avenir prometteur, le CNES et bioMérieux ont signé une déclaration d'intérêt commun autour d'Aquapad. D'une part, celle-ci vise à poursuivre le partenariat entre le CNES et bioMérieux en vue d'améliorer et d'étendre les processus de détection microbienne pour le contrôle de l'eau, des surfaces, de l'air ou de liquides biologiques, ainsi que l'automatisation des prélèvements et de leur traitement. D'autre part, cette déclaration permettra d'envisager des perspectives de développement d'autres techniques de détection microbienne pour notamment le diagnostic de syndromes cliniques (respiratoire, gastro-intestinal ou autres) ou le contrôle environnemental.

La Sté BioMérieux SA a publié ce contenu, le 15 janvier 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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