Zurich (awp) - Après avoir démarré l'année du bon pied, le groupe industriel Sulzer devrait quelque peu ralentir la cadence les prochains trimestres, mais la croissance devrait tout de même rester solide, a indiqué la présidente Suzanne Thoma dans un entretien à l'agence AWP.

"Nous tablons pour les prochains trimestres sur une activité légèrement supérieure à l'année dernière", a précisé Mme Thoma.

Sulzer avait enregistré une solide activité sur les trois premiers mois de l'année. De janvier à mars, les nouvelles commandes avaient augmenté de 31,2% à 1,1 milliard de francs suisses. Le carnet des commandes s'était inscrit à 2,1 milliards, contre 1,9 milliard un an auparavant.

Pour 2023, la direction anticipe une croissance organique des commandes de 3% à 6%, une hausse de 7% à 9% des recettes hors effets de change et d'acquisition, ainsi qu'une marge d'exploitation (Ebita) supérieure à 10%.

En dépit d'une focalisation sur les énergies renouvelables, l'activité historique avec les hydrocarbures ne doit pas être vendue. Ce domaine "va évoluer et la demande en pétrole et gaz va persister ces prochaines années", a insisté la dirigeante. La branche des renouvelables ne va, quant à elle, pas être intégrée dans une unité à part.

Dans les secteurs d'activité traditionnels avec le pétrole, le gaz, l'eau et l'énergie, "l'ambiance est toujours positive". Notamment dans le domaine de l'eau, mais aussi d'autres branches, les investissements dans l'infrastructure demeurent importants. "Nous voyons une demande stable et positive", a-t-elle ajouté.

En octobre dernier, le conseil d'administration de Sulzer avait confié à sa présidente Suzanne Thoma la haute main sur l'exécutif. La dirigeante, ex-patronne de l'énergéticien BKW, avait alors hérité de la fonction de directrice générale, assumée jusqu'à fin octobre 2022 par Frédéric Lalanne.

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