Après avoir débuté la séance en hausse, l'action Research In Motion chute désormais de 6,41% à 15,91 dollars. Les deux co-directeurs généraux et co-fondateur de Research In Motion, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, ont démissionné et ont été remplacés par Thorsten Heins, auparavant directeur opérationnel en charge des produits et des ventes. Mike Lazaridis deviendra vice président du conseil d'administration et annoncé sa décision d'acheter 50 millions de dollars d'actions supplémentaires du fabricant du BlackBerry. Jim Balsillie restera administrateur.

Research In Motion a connu une exécrable année 2011 ; l'action perdant plus des deux tiers de la valeur. Pris en tenaille entre les smartphone sous Android et l'iPhone d'Apple, la firme technologique canadien a accumulé les profit warning et les mauvais résultats. Cette descente aux enfers boursiers s'explique aussi par ses problèmes de réseaux et le retard dans le lancement des smartphones dotés du nouveau système d'exploitation QNX.

Cette dégringolade boursière a alimenté les rumeurs d'un rachat de Research In Motion par certains de ses concurrents, comme Nokia allié à Microsoft.

Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur la valeur de Vendre à Conserver, même s'il fait remarquer que la nouvelle structure du management est composée pour grande partie de l'ancienne. Mais pour le broker, ce changement de direction a comme avantage d'élargir le champ des possibles au niveau stratégique. L'analyste évoque la possibilité d'accorder des licences pour sa plate-forme, mais aussi une cession pure et simple de la société. Cette analyse est partagée par d'autres brokers, comme JPMorgan. Pour Deutsche Bank, la principale faiblesse de l'équipementier télécoms est son incapacité à livrer les smartphones et le système d'exploitation promis dans les temps.