HAMBOURG (Reuters) - IG Metall, le syndicat le plus influent d'Allemagne, a réclamé lundi des hausses de salaires de 7% à 8% à l'issue des négociations qui s'apprêtent à commencer dans les secteurs de la métallurgie et de l'industrie mécanique, soit pour quelque 3,9 millions de salariés.

Cette revendication, qui doit être soumise aux représentants syndicaux des différentes filières concernées le 11 juillet, s'appuie sur l'accélération de l'inflation en Allemagne comme dans la quasi-totalité des pays d'Europe sur fond d'envolée des prix de l'énergie.

IG Metall la justifie aussi par le niveau élevé des bénéfices des constructeurs automobiles Mercedes-Benz et BMW.

Il ajoute qu'une hausse de cette ampleur resterait insuffisante pour compenser l'augmentation rapide des prix de l'électricité et du gaz, dont le niveau nécessite selon lui de nouvelles mesures gouvernementales afin d'alléger les charges supportées par les ménages allemands.

Les revalorisations salariales prévues dans les accords conclus par les syndicats et les organisations patronales sont généralement moins généreuses que les revendications initiales des salariés. Néanmoins, le chiffre réclamé par IG Metall risque d'inquiéter la Banque centrale européenne (BCE), dont l'une des principales préoccupations est la menace d'une spirale salaires/prix qui alimenterait durablement l'inflation.

(Reportage Jan Schwartz, Illona Wissenbach et Balazs Koranyi, version française Marc Angrand)