PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, à l'exception du Dax, ont terminé en hausse mardi, soutenues par de bons résultats d'entreprises bien que les préoccupations des investisseurs sur la croissance économique et la crise sanitaire ont freiné les gains.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,72% à 6.723,81 points, au plus depuis 21 ans. Le Footsie britannique a gagné 0,34% et le Dax allemand a cédé 0,09% en raison du repli de BMW.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,03%, le FTSEurofirst 300 de 0,3% et le Stoxx 600 de 0,2%.

Ce dernier a une nouvelle fois inscrit un pic historique en séance, soutenu par plusieurs résultats d'entreprises et notamment ceux de Stellantis et de Société générale.

Jusqu'à présent, les résultats du deuxième trimestre ont été solides en Europe avec des performances supérieures aux attentes du marché pour 66% des entreprises du Stoxx 600 ayant publié leurs comptes trimestrielles, selon les données IBES de Refinitiv.

Au moment de la clôture européenne, les principaux indices de Wall Street évoluaient en ordre dispersé, freinés par des incertitudes sur la croissance économique et l'évolution de la pandémie: le Dow Jones prenant 0,15%, le S&P 500 abandonnant 0,07% et le Nasdaq Composite 0,36%.

"Si vous revenez quelques mois en arrière, l'inquiétude sur l'inflation était omniprésente mais maintenant même aux États-Unis les inquiétudes ont changé. La question qui se pose maintenant est celle de la croissance", a déclaré le conseiller économique en chef de Morgan Stanley, Reza Moghadam.

Après l'annonce du ralentissement de l'activité manufacturière et une croissance moins importante que prévu du PIB trimestriel américain, les investisseurs attendent la publication de l'ISM des services et de l'enquête ADP sur l'emploi privé, mercredi, avant les chiffres officiels sur l'emploi en juillet vendredi.

VALEURS EN EUROPE

A Paris, Société générale a grimpé de 6,37%, plus forte hausse du CAC 40 et deuxième du Stoxx 600, après avoir relevé ses prévisions pour 2021 et renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre.

Stellantis a terminé sur un gain 4,10%, le quatrième constructeur automobile mondial ayant fait état d'un record de marge opérationnelle au premier semestre et relevé son objectif pour l'année, le succès de ses pick-ups et SUV en Amérique du Nord et en Europe éclipsant l'impact de la pénurie de puces.

Le secteur de l'énergie (+2,22%) a signé la meilleure performance du jour grâce à BP dont l'action a pris 5,64% à Londres après l'annonce d'un relèvement du dividende et d'un programme de rachats d'actions. Dans son sillage, TotalEnergies a avancé de 2,72%.

A Francfort, le groupe automobile BMW a chuté de 5,16% après avoir déclaré à l'occasion de ses résultats que la pénurie de puces et la hausse des prix des matières premières nuiraient à ses performances du second semestre.

Les groupes du secteur de jeux vidéos reculent dans le sillage de leurs concurrents chinois par crainte d'un renforcement de la réglementation de Pékin sur les secteurs : Embracer, Ubisoft et Evolution ont perdu de 3,71% à 5,55%.

CHANGES

Le dollar est stable contre un panier de devises internationales mais recule contre le yen et le franc suisse.

"Le franc suisse et le yen profitent de l'augmentation des cas de COVID qui brouille les perspectives de croissance", a déclaré Joe Manimbo, stratège chez Western Union Business Solutions.

L'euro se traite à 1,1859 dollar.

Le dollar australien a pris jusqu'à 0,65% contre le billet vert, la banque centrale du pays ayant surpris les marchés en campant sur sa décision de réduire son programme d'achat d'actifs à partir de septembre, estimant que l'impact du variant Delta serait temporaire.

TAUX

Malgré la hausse des marchés actions, les rendements obligataires varient peu, dans l'attente d'indicateurs économiques américains sur l'emploi dans le courant de la semaine.

Le rendement des Treasuries à dix ans est stable à 1,1755% et son équivalent allemand a fini inchangé autour de -0,485%.

PÉTROLE

Les cours du brut sont orientés à la baisse avec les préoccupations autour du variant Delta: le baril de Brent recule de 0,58% à 72,47 dollars et celui du brut léger américain (WTI) perd 0,93%, à 70,6 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)

par Laetitia Volga