Plus forte hausse de l'indice CAC 40, BNP Paribas (+6,55% à 33,16 euros) entraîne dans son sillage ses concurrentes, Société Générale (+4,93% à 12,72 euros) et Crédit Agricole (+4,64% à 7,03 euros) à la faveur d'une publication trimestrielle de qualité. Les principales lignes du compte de résultats (revenus, coûts, provisions et profit ) ont surpris favorablement, de même que l'ensemble des divisions et le ratio de fonds propres durs. La banque de la rue d'Antin est ainsi en avance sur ses perspectives de résultat net part du groupe 2020.

Il est attendu en recul de 15 à 20% ce qui correspond à un profit net compris entre 6,5 et 7 milliards d'euros contre 5,475 milliards (-13,4%) sur les 9 premiers mois de l'année et un consensus de 6,3 milliards d'euros.

Au troisième trimestre, son résultat net part du groupe a reculé de 2,3% à 1,894 milliard d'euros. Hors éléments exceptionnels, dont des coûts de restructuration, Jefferies obtient un profit imposable ajusté de 2,74 milliards d'euros, supérieur de 23% au consensus. Le reste des comptes à l'avenant.

Si le coût du risque a bondi de 47% à 1,245 milliard, il est inférieur à son niveau du deuxième trimestre, 1,45 milliard, et aux attentes du marché : 1,49 milliard d'euros.

Le produit net bancaire s'est effrité de 0,1% à 10,885 milliards d'euros. Il a cependant progressé de 2,1% à périmètre et change constants. Là encore, BNP Paribas a réservé une bonne surprise au marché : 10,685 milliards d'euros.

Dans le détail, la plus importante surperformance comparée aux attentes est logée du côté des activités de marché. Le pôle Banque de financement et d'investissement a vu son profit imposable augmenter de 14,6% à 955 millions d'euros, dépassant de 35% le consensus.
Dans le courtage sur les obligations, devises et matières premières (FICC), ses revenus ont bondi de 36% à 1,245 milliard d'euros. Dans leur ensemble, les banques américaines ont vu le leur augmenter de 25% en moyenne. BNP Paribas fait aussi mieux qu'elles dans le courtage actions, +21,4% à 466 millions d'euros contre +15%.

Les investisseurs retiennent aussi la progression des résultats de la banque de détail, pourtant pénalisée par la faiblesse persistante des taux d'intérêt. Son résultat brut d'exploitation a augmenté de 3% à 1,32 milliard, les revenus ayant moins reculé que les coûts. A ce dernier sujet, le groupe a bénéficié de ses mesures d'économies.

Enfin, le ratio de fonds propres durs (CET 1) a progressé de 20 points de base sur le trimestre à 12,6%, dépassant de 10 points de base les attentes des analystes. BNP Paribas souligne qu'il est largement supérieur aux exigences de la Banque centrale européenne (9,22% à fin septembre) et supérieur à l'objectif du plan 2020 (12%). Elle signale ainsi qu'elle est prête à verser de nouveau des dividendes lorsque la BCE le permettra. Cette dernière fera connaître sa décision le 10 décembre.

La banque a d'ailleurs mis en réserve de 50% du résultat en prévision de la distribution du dividende au titre de l'année 2020, conformément à sa politique de distribution aux actionnaires.

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole SA