Boeing a conclu un accord de principe avec les procureurs américains afin d'éviter des poursuites dans une affaire de fraude liée aux deux crashs mortels du 737 MAX, qui avaient causé la mort de 346 personnes, selon des sources proches du dossier.
Cet accord permettrait d'éviter le procès prévu le 23 juin, où le constructeur aéronautique devait répondre à l'accusation d'avoir trompé les régulateurs américains au sujet d'un système de commande de vol crucial sur le 737 MAX. L'accord devra toutefois recevoir l'aval d'un juge.
Selon les sources, Boeing n'accepte plus de plaider coupable dans cette affaire, ont indiqué les procureurs aux familles des victimes lors d'une réunion vendredi. Ce revirement de position de la part de l'entreprise intervient après qu'un juge a rejeté un précédent accord de plaidoyer en décembre, ont précisé les procureurs aux familles.
Les responsables du ministère de la Justice (DOJ) examinent encore la possibilité de conclure un accord de non-poursuite ou d'emmener Boeing devant les tribunaux, a indiqué un représentant du DOJ lors de la réunion. Aucune décision définitive n'a encore été prise, et ni Boeing ni le DOJ n'ont échangé les documents nécessaires pour négocier les derniers détails d'un éventuel accord, a précisé le responsable aux familles.
Boeing et le ministère de la Justice se sont refusés à tout commentaire.